Faire bloc derrière Jean-Luc Mélenchon, se taire, ou prendre ses distances ? La députée LFI Clémentine Autain a tranché : elle ne cautionne pas les propos du fondateur de LFI, qui défend son poulain coûte que coûte
Devenue le feuilleton politique de la rentrée, l'affaire Quatennens ébranle la NUPES
Jean-Luc Mélenchon avait rapidement réagi sur Twitter : "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux se sont invités dans le divorce conflictuel d'Adrien et Céline Quatennens", écrivait-il alors. "Adrien décide de tout prendre sur lui. Je salue sa dignité et son courage. Je lui dis ma confiance et mon affection", avait-il poursuivi
Ce dimanche 9 octobre encore, l'ancien candidat à l'élection présidentielle de 2022 a estimé sur le plateau de France 3 qu'Adrien Quatennens était victime d'un "lynchage" et d'une "sorte de répétition de gifles politiques qui lui sont données du matin au soir"
La goutte d'eau pour Clémentine Autain, qui a décidé pour sa part de briser le silence et de se désolidariser des propos du chef de file de LFI
Invitée sur le plateau de BFMTV, la députée a ainsi déclaré : "je ne partage pas les mots employés aujourd'hui par Jean-Luc Mélenchon. [...] Je ne suis pas d'accord avec la façon dont il prend cette histoire-là qui, à mon sens, mérite d'essayer d'être comprise du point de vue du combat que nous menons, c'est-à-dire la lutte contre les violences faites aux femmes"
Quant au retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale, que Jean-Luc Mélenchon appelle donc de ses voeux, Clémentine Autain dit qu'il n'est "pas d'actualité"
"Je me félicite qu'aujourd'hui, quand un député dit avoir giflé sa femme et, probablement, envoyé 'trop de SMS' comme il le dit, et qu'il y a deux mains courantes et une plainte, je trouve positif que dans la société, ça ne passe pas comme une lettre à la poste, parce que nous avons changé d'époque. Nous avons changé d'époque parce qu'il y a eu cette vague #MeToo"
Clémentine Autain reconnaît être en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon (parole assez rare pour être soulignée) sur ce point, mais espère que LFI pourra "sortir de tout ça par le haut"