"J'ai perdu ma virginité dans un viol" : les révélations bouleversantes de Demi Lovato

Publié le Jeudi 18 Mars 2021
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
La chanteuse et comédienne à Los Angeles en 2017.
La chanteuse et comédienne à Los Angeles en 2017.
Dans cette photo : Demi Lovato
Ce sont des révélations poignantes. Dans le documentaire "Dancing with the Devil", la comédienne et chanteuse Demi Lovato explique avoir été violée alors qu'elle n'avait que quinze ans, lors du tournage de la production Disney "Camp Rock".
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C'est un documentaire intimiste qui fait sensation. A l'occasion du festival South By Southwest (SXSW), spectateurs et spectatrices ont pu découvrir le film Demi Lovato : Danse avec le diable. Une docu-série produite par YouTube Originals et au sein de laquelle la chanteuse et actrice revient sur de nombreux faits sensibles, comme son addiction au fentanyl.

Mais ce n'est pas tout. Au fil de ces quatre épisodes, Demi Lovato témoigne également du viol dont elle aurait été victime il y a treize ans, alors qu'elle tournait pour la production Disney Channel Camp Rock. "Je sais que ce que je suis sur le point de dire va choquer. Mais quand j'étais adolescente, j'ai perdu ma virginité durant un viol", y déclare-t-elle face caméra. La jeune femme n'avait alors que 15 ans au moment des faits.

Elle aurait même dénoncé son agresseur par la suite, bien avant la sortie de Danse avec le diable, mais sans grandes incidences sur la carrière de ce dernier. Son violeur aurait évolué au sein du tournage les jours suivants, comme le rapporte encore la BBC. Et Demi Lovato l'aurait ainsi côtoyé au quotidien. Un récit des plus poignants.

"C'est mon histoire #MeToo"

Ce témoignage, Demi Lovato l'intitule "[son] histoire #MeToo". Un récit qui nous rappelle que quatre ans après les prémices de "l'affaire Weinstein", bien des paroles demandent encore à être libérées pour dénoncer la toxicité de l'industrie culturelle - qu'elle soit télévisuelle, cinématographique ou musicale.

"J'ai juste gardé le silence médiatiquement depuis parce que je suis fatiguée d'ouvrir la bouche tout le temps. Mon agresseur n'a jamais eu d'ennuis pour ce qu'il m'a fait", poursuit-elle encore au sein du mini documentaire YouTube.

L'artiste témoigne également du sentiment de culpabilité qu'elle a pu éprouver. Elle et son agresseur étaient en couple à l'époque. Elle raconte : "J'ai intériorisé tout cela car je me suis dit que c'était ma faute, d'autant plus que je suis restée en contact avec lui. J'ai rappelé cette personne un mois plus tard et j'ai essayé de remédier à la situation en gardant le contrôle, mais tout cela ne faisait que me faire me sentir plus mal ", poursuit-elle.

Une prise de parole courageuse, qui suscite d'indénombrables soutiens sur les réseaux sociaux. "Je suis triste et choquée. Cette histoire est malheureusement très similaire à celle de nombreuses filles", "Comme c'est terrible. Ce traumatisme semble toujours avoir une emprise sur elle", "Beaucoup de commentaires semblent la blâmer et c'est pourquoi tant de femmes ne disent rien. C'est une déclaration séreuse et elle devrait être examinée avant de la juger", écrivent ses auditeurs et auditrices.

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