Largement relayée sur les réseaux sociaux, la théorie de la ligne verte consiste à déterminer qui "porte la culotte" dans un couple, et quel est le degré de virilité de Monsieur, en fonction de la position du corps dans l'espace.
L'homme est-il penché ou non ? Qui domine le cadre ? La femme croise-t-elle les jambes ou les écarte-t-elle ? Tourne-t-elle la tête quand son mec l'embrasse ? Et de quel côté ? Etc, etc, etc.
Sur les réseaux sociaux abondent ainsi les photos et vidéos de people recouvertes de triangles et traits verts, mais aussi de légendes moqueuses, censés mesurer le degré de virilité des mecs, et de domination/manipulation des meufs.
Popularisé au sein du compte Rivelino sur Twitter, ce concept absurde engendre autant de like et de partages que de perplexité. Et pour cause : la "ligne verte" est une théorie directement issue de la communauté masculiniste ou "mascu".
C'est quoi, le masculinisme au juste ? Simple : une idéologie et mouvement misogyne qui prône la haine des femmes, désignées comme des individus naturellement manipulateurs et inférieurs.
Plus encore, la théorie de la ligne verte vise avant tout à distinguer les hommes "soumis" des "vrais mecs", ceux qui peuvent bomber le torse, ceux qui ont la plus grosse.
Le tout, en prenant le pouls du couple et de tous les clichés vieillots qui lui sont associés. A l'heure où les militantes féministes en appellent à déconstruire le couple hétéro pour mieux s'aimer, ce n'est pas vraiment du côté de la modernité que penche cette balance.