Le 7 mai 2022, à 23 ans, Shanti De Corte est donc euthanasiée, entourée de sa famille
Le 22 mars 2016, Shanti De Corte a 17 ans et s'apprête à s'envoler pour un voyage de fin d'études à destination de Rome. Alors qu'elle attend à l'aéroport entourée de près de 90 camarades, un explosif éclate à seulement quelques mètres d'elle
La jeune fille n'est pas touchée mais garde de lourdes séquelles psychologiques qui la marqueront à vie. Déjà fragile psychologiquement, Shanti De Corte est hospitalisée en psychiatrie, dans un hôpital de la province d'Anvers où elle a déjà séjourné à plusieurs reprises
Traumatisée, sous anti-dépresseurs, elle reçoit jusqu'à 11 médicaments par jour
Elle tente de mettre fin à ses jours en 2020. La jeune flamande envisage alors le suicide assisté, dépénalisé en Belgique depuis 2002
Elle dépose en avril 2022 une nouvelle demande d'euthanasie pour souffrance psychique irrévocable, qui est cette fois validée par deux psychiatres
Alors que ce dossier refait surface, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné ce mardi la Belgique pour des "défaillances" dans le contrôle a posteriori des euthanasies pratiquées sur son sol
Emmanuel Macron dit quant à lui vouloir s'inspirer du modèle belge et favoriser "l'aide active à mourir", en donnant la possibilité aux patients souffrant d'une maladie grave et incurable d'accéder à l'euthanasie
Actuellement, c'est la loi Claeys-Leotti qui pose le cadre légal de la fin de vie des malades incurables en France. Elle permet une sédation profonde et continue jusqu'au décès pour des malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont le pronostic vital est engagé à court terme