Le nouveau ministre de l'Education Pap N'Diaye (à gauche) estime dans un communiqué cette mesure nécessaire pour "encourager l'égalité filles-garçons"
Le retour des maths obligatoires en première est-il une bonne idée pour les filles ?
Le ministère de l'Education a annoncé ce dimanche 13 novembre qu'il souhaitait que les mathématiques soient enseignées à tous·tes dès la rentrée 2023 en première générale
Il faut dire que la réforme de jean-Michel Blanquer, son prédécesseur, qui avait supprimé les traditionnelles séries générales L, ES et S, a effectivement éloigné les lycéennes des matières scientifiques
En octobre dernier, une étude publiée par le collectif Maths&Sciences un groupe d'associations scientifiques, montre une chute, depuis 2019, du nombre de filles au profil scientifique en terminale
Elles étaient environ 94 522 à avoir ce profil avant la réforme contre 67 890 en 2021, soit une baisse de 28%
Comment expliquer ces chiffres ? Plusieurs facteurs interviennent dans les choix des lycéennes
Elles sont soumises à des stéréotypes de genre qui assignent les femmes aux matières littéraires et les hommes aux matières scientifiques. Ces stéréotypes de genre sont aussi en partie responsables d'un syndrome de l'imposteur
"L'objectif est d'atteindre d'ici 2027 la parité filles-garçons dans les spécialités mathématiques, physique-chimie et mathématiques expertes (les filles sont majoritaires en SVT)", explique l'Education nationale dans un communiqué
Une réforme qui n'est pas assez poussée pour le mathématicien Cédric Villani, qui défend de son côté sur franceinfo "le retour de trois spécialités en Terminale plutôt que deux actuellement"