Les conclusions des Inrocks établissent le portrait d'un écrivain décomplexé avec l'idée du viol, auquel il fait référence dans plusieurs de ses écrits
"Il n'est pas question de condamner un homme par ses romans. Mais nous avons eu la curiosité d'ouvrir les livres de PPDA pour voir quelle vision de la femme, et des rapports hommes-femmes, ils ont véhiculé pendant des décennies", ont écrit Les Inrocks
Le journaliste affirme également, dans un récit autobiographique paru en 2013 chez JC Lattès, Seules les traces font rêver, ne regretter "aucun" de ses ouvrages
Parmi les mots les plus redondants de PPDA pour qualifier les femmes, Les Inrocks relèvent les adjectifs "sotte" et "idiote", ou encore l'expression "oie blanche"
Il utilise également le mot "proie", lorsqu'il décrit l'objet du désir de son personnage principal Un héros de passage (Albin Michel, 1996)
L'analyse de ces productions n'a évidement pas pour objet de se substituer à la justice, comme le précisent Les Inrocks
"Nous n'entendons pas convaincre ici de la culpabilité de PPDA pour les faits dont il est actuellement accusé", écrivent Les Inrocks
Mais ces livres témoignent d'une époque où la notion même de culture du viol semblait absente, une époque qui a fait du journaliste un écrivain à succès, très exposé médiatiquement
La portée des romans de PPDA a pu ainsi atteindre de nombreux lecteurs et lectrices et contribuer à façonner une vision sexiste et patriarcale du rapport hommes-femmes, que nous nous évertuons à questionner désormais...