Une petite fille de 11 ans, Sana, a été violée à plusieurs reprises, et des mois durant, par trois hommes âgés d'une trentaine d'années, au Maroc. Des violences sexuelles régulières accompagnées de menaces de mort.
Sana est finalement tombée enceinte de l'un de ses violeurs. Verdict ? Les trois agresseurs (des voisins de la jeune fille) ont été condamnés le 20 mars dernier... à deux ans de prison ferme.
Une peine dite "maximale". Et un jugement rendu par la Cour d'appel de Rabat qui depuis des semaines suscite une forte indignation au sein du pays...
D'autant plus violent que la victime, déscolarisée, a du assister au procès de ses violeurs, son bébé dans le bras... Et que le terme "pédocriminalité" n'aurait jamais été prononcé. Les violeurs ont été reconnus coupables de "détournement de mineure"
Du côté de Libé, une manifestante marocaine scandalisée fait résonner sa voix : "Nous sommes là pour réclamer que la justice soit rendue !".
Un combat que porte également Soumaya Naamane Guessous, sociologue, écrivaine, mais surtout militante féministe. L'espace d'une tribune mise en ligne sur le média marocain Le 360, l'autrice dénonce "l'insoutenable légèreté de la justice".