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"Nos absentes", l'enquête poignante auprès des survivantes de féminicides

Puisqu'étendu sur le temps long, Nos absentes nous renvoie volontiers à un temps où il était encore question de "crimes passionnels" et non pas de "féminicides". Impensable aujourd'hui, alors qu'en 16 ans plus de 2000 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

Puisqu'étendu sur le temps long, Nos absentes nous renvoie volontiers à un temps où il était encore question de "crimes passionnels" et non pas de "féminicides". Impensable aujourd'hui, alors qu'en 16 ans plus de 2000 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

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© Abaca
"Nos absentes", l'enquête poignante auprès des survivantes de féminicides
"No Absentes", un livre exigeant sur les féminicides
Qu'est-ce que les féminicides nous racontent de la violence des hommes, de notre société et de ses médias ? Ses vastes interrogations sont au coeur du passionnant "Nos absentes", glaçante plongée de la journaliste Laurène Daycard au sein du fléau.

"Nos absentes", l'enquête essentielle sur les féminicides

De cette rédaction étendue sur des années éclot un panorama vif de ce fléau, entre constat d'un cycle des violences sans fin et observation de l'évolution du traitement du sujet par l'opinion publique.

Puisqu'étendu sur le temps long, Nos absentes nous renvoie volontiers à un temps où il était encore question de "crimes passionnels" et non pas de "féminicides". Impensable aujourd'hui, alors qu'en 16 ans plus de 2000 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.
Un devoir de mémoire donnant de la voix à ce qui perdure trop souvent dans le silence, d'autant plus dans une société, déplore Laurène Daycard, où moins de 20 % des faits de violences impliquent un dépôt de plainte.
Laurène Daycard nous rappelle également que les féminicides constituaient un enjeu qui nous concerne tous.
"J'en veux à celles et ceux qui ne sentent pas concernés. Comme si ça ne pouvait arriver qu'aux autres, à l'autre, à l'étranger, le pauvre, le poisseux. Je les déteste mais en l'écrivant, je réalise combien je jalouse leur ignorance"

Laurène Daycard évoque également un tabou : les violences physiques qu'aurait commis son propre père envers sa mère. Un traumatisme pour l'autrice, qui nous démontre le caractère intime et universel du sujet.