Sandrine Rousseau sera-t-elle une mauvaise perdante ?

Publié le Mercredi 29 Septembre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Sandrine Rousseau et Yannick Jadot lors du débat sur BFM le 23 septembre 2021
Sandrine Rousseau et Yannick Jadot lors du débat sur BFM le 23 septembre 2021
Au lendemain de sa défaite à la primaire écologiste, remportée d'une courte tête par Yannick Jadot, Sandrine Rousseau refuse pour le moment de soutenir le gagnant lors de la campagne présidentielle à venir.
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Sandrine Rousseau aurait-elle la défaite amère ? La question se pose au lendemain de la victoire de son adversaire à la primaire écologiste, l'eurodéputé Yannick Jadot.

Invitée sur France Inter ce mercredi 29 septembre, l'écoféministe lilloise a refusé pour le moment de soutenir pleinement le candidat désigné du pôle écologiste pour la présidentielle 2022, engagement qui faisait pourtant partie de ses promesses lors de la campagne. "La balle est dans le camp de Yannick Jadot. On était à deux doigts de transformer le récit de la présidentielle (...) Les courbes étaient en train se croiser. À une semaine près, je gagnais", a-t-elle avancé.

"J'ai toujours été très loyale, j'ai joué le jeu de manière réglo. Mais la question est dans le camp de Yannick : 'Est-ce que vous êtes capables d'entendre, de comprendre ce qui s'est passé, est-ce que vous saisissez le mouvement qu'il y a derrière moi ?", demandant notamment à ce que sa "parole soit encore présente". La candidate- victime d'attaques sexistes durant cette campagne- avait misé sur la radicalité de ses propositions et ses combats féministes (son "homme déconstruit" avait notamment fait couler beaucoup d'encre).

"Il faut laisser digérer la défaite"

Sandrine Rousseau, qui finit la course à 48,97% des suffrages contre 51,03% pour Yannick Jadot, a lancé un avertissement au vainqueur : elle souhaite des garanties avant de lui apporter son soutien. "On ne peut pas ignorer ce qu'il s'est passé derrière la candidature que je porte et on ne peut pas non plus juste reprendre des éléments de langage, parce que c'était une manière différente de faire de la politique", arguant avoir reçu de nombreux messages témoignant de l'"espoir extrêmement fort" suscité par sa candidature.

Alors que les autres candidats défaits à la primaire, Eric Piolle et Delphine Batho, ont tweeté dès l'annonce de la victoire de Yannick Jadot pour lui assurer leur plein soutien lors de la campagne présidentielle à venir, le discours de Sandrine Rousseau a de quoi faire tiquer.

Le journaliste Renaud Pila, spécialiste des indiscrétions politiques, rapportait ce mercredi : "Yannick Jadot rencontre en ce moment Sandrine Rousseau puis les autres candidats de la primaire. Sandrine Rousseau a refusé d'appeler à voter Jadot à la mi-journée. "Il faut laisser digérer une défaite, c'est un moment compliqué pour elle.." réagit un cadre d'EELV. A suivre."

Sandrine Rousseau respectera-t-elle ses engagements ou se parjurera-t-elle, à l'image de Manuel Valls après son échec à la primaire socialiste face à Benoît Hamon en 2017 ?

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