Envoyé Spécial sur le "Rana Plaza" a donné des sueurs froides à H&M, montre un mail interne

Publié le Samedi 26 Avril 2014
Envoyé Spécial sur le "Rana Plaza" a donné des sueurs froides à H&M, montre un mail interne
Envoyé Spécial sur le "Rana Plaza" a donné des sueurs froides à H&M, montre un mail interne
Après la diffusion d’un reportage d’Envoyé Spécial sur l’effondrement de l’usine Rana Plaza à Dacca (Bangladesh), la marque de vêtement H&M s'est empêtrée dans une situation de com' délicate, en envoyant par erreur un mail à un journaliste de France 24. On y retrouve les discussions internes du groupe textile autour de l’image de la marque - et surtout le soulagement (coupable?) des chargés de communication en constatant qu’aucune « preuve » embarrassante contre H&M n'ait été montrée.
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« Ils montrent une étiquette H&M sur le sol en assurant qu’elle provenait des ruines du Rana Plaza (que l’on ne peut pas vraiment voir, donc, il ne s’agit pas d’une preuve) », explique à Paris le chargé de communication Julien Ariès à Anna Eriksson, autre chargée de communication du groupe H&M. Et de relever: « L’émission vient de se terminer, et pour l’heure, pas de mention directe d’H&M sur les réseaux sociaux. Il n’y a que des références à l’émission mais rien sur H&M directement ». Il y a un an, le 24 avril 2013, l'effondrement d'un atelier textile à Dacca (Bangladesh) a provoqué la mort de plus de 1100 personnes, et fait plus de 2200 blessés. Plusieurs grandes marques - dont H&M - sont soupçonnées d'avoir fait fabriquer certains de leurs vêtements dans cet atelier, mal construit, et surchargé.

>> Lire aussi: Bangladesh - l'histoire de la jeune rescapée du Rana Plaza <<

À l’origine de la boulette d’H&M, un mail parti par erreur

L’intégralité de l’échange peut être lu sur le blog de Julien Pain, reporter pour France 24. Ce dernier avait par le passé contacté H&M à propos des conditions de fabrication des vêtements de la marque au Cambodge, mais sans succès. Il avait entre-temps échangé quelques mails avec Anna Eriksson qui avait donc son adresse mail enregistrée dans le logiciel de messagerie Outlook. Et c’est en tentant de s’adresser à un autre julien, à Paris, que la chargée de com’ semble avoir ajouté par inadvertance le mail du journaliste, le rendant témoin de tous les échanges entre les deux parties.

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