Amina : une nouvelle accusation contre la Femen tunisienne

Publié le Jeudi 18 Juillet 2013
Amina : une nouvelle accusation contre la Femen tunisienne
Amina : une nouvelle accusation contre la Femen tunisienne
Selon son avocate, Amina Sboui, la Femen tunisienne toujours détenue à Sousse serait « accablée » d'une nouvelle accusation. Après avoir dénoncé ses conditions de détention, Amina pourrait ajouter « outrage à un fonctionnaire » à sa liste de chefs d'inculpation. L'association Human Rights Watch a par ailleurs appelé à la libération de la jeune fille, son arrestation reposant essentiellement sur des motifs politiques.
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Amina Sboui
– également surnommée Amina Tyler –  est sous le coup d’une nouvelle accusation, selon Radhia Nasraoui, avocate de la Femen tunisienne. Cette dernière affirme que sa cliente pourrait être jugée pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », selon l’article 154 du code pénal tunisien. Lors d’une audience, les avocats de la jeune fille ont rapporté qu’elle s’était plainte de ses conditions de détention, révélant notamment des cas de torture dans la prison de Sousse où elle est depuis mai dernier.

Des chefs d’inculpation « contestables »

Pour l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW), Amina Sboui est essentiellement détenue pour des raisons politiques. Ses chefs d’inculpation « contestables » font de la sexactiviste une victime avant tout. L’association a appelé la justice tunisienne à « réexaminer ces inculpations » et à lui accorder sa liberté conditionnelle, « à laquelle la loi lui donne droit ».

Un comité de soutien très actif

En Tunisie, les proches d'Amina animent un comité de soutien pour obtenir sa libération. Lors d’une conférence de presse tenue mercredi matin au Syndicat des journalistes tunisiens, ils dénoncent la situation de la jeune Femen, qui « devient de plus en plus critique (…) face à un acharnement féroce et injustifié ». Ils pointent du doigt les islamistes, qui chercheraient à faire d’Amina Sboui « un exemple pour toutes les femmes qui oseront  dans le futur faire face à l’islamisme ». Ils ont annoncé « mobiliser large » pour sortir de prison la jeune fille de 19 ans.

Le reste du mouvement Femen reste également mobilisé pour soutenir la jeune femme. Amina Sboui avait été arrêté en mai 2013 après avoir peint le mot « Femen » sur le muret d'un cimetière. Elle risque plusieurs années de prison pour différents motifs : profanation de sépulture, atteinte aux bonnes mœurs et maintenant outrage à un fonctionnaire.

Victoria Houssay

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