Otages exécutés au Mali : ces journalistes victimes du terrorisme

Publié le Dimanche 03 Novembre 2013
Otages exécutés au Mali : ces journalistes victimes du terrorisme
Otages exécutés au Mali : ces journalistes victimes du terrorisme
Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes français de RFI, ont été assassinés samedi 2 novembre à Kidal au Mali par des forces armées. Chaque année, de nombreux journalistes présents sur des fronts de guerre perdent leur vie. Retour sur le parcours de certains d'entre eux.
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Ils sont des dizaines de journalistes dans le monde à être blessé ou à trouver la mort alors que leur simple désir est celui d’informer. La rédaction de Terrafemina a décidé de faire un focus sur cinq journalistes français « mort au combat », leur combat, assassinés par des forces armées volontairement.

Olivier Quemeneur

Le 1er février 1994, Olivier Quemeneur est assassiné en Algérie. Il travaillait pour la chaîne de télévision américaine ABC News et est tué dans un attentat perpétré dans la Casbah d'Alger, considérée comme un fief du Groupe islamique armé (GIA), alors qu’il effectuait une enquête pour la télévision. Son nom a été donné à un prix du FIGRA (Festival International Du Grand Reportage D'Actualité) par Reporters sans Frontières depuis 1997.

Frédéric Nérac

Cet ancien caméraman français était journaliste pour la chaîne britannique ITN. Il est décédé en Irak, près de Bassorah, le 22 mars 2003, deux jours après l’entrée des forces américaines dans le pays. Selon  Georges Malbrunot, il aurait été enlevé et assassiné par des miliciens baasistes. Il suivait à bord d'un 4 x 4, conduit par un Libanais, lui aussi assassiné, la progression des troupes coalisées vers Bagdad.

Johanne Sutton

Comme Ghislaine Dupont et Claude Verlon, Johanne Sutton travaillait pour RFI au moment de son décès, le 11 novembre 2001 en Afghanistan. A la veille de la libération de Kaboul, elle accompagnait les forces de l’Alliance du Nord, en route pour Mazar-e-Charif, la grande ville du Nord. Deux autres journalistes grands reporters ont été tués au cours de la même embuscade : Pierre Billaud de la radio RTL et Volker Handloik du magazine allemand Stern. Johanne Sutton était grand reporter et s’était déplacée en Macédoine, au Kosovo et au Proche-Orient.

Gilles Jacquier

Cet ancien journaliste reporter d’images (JRI) pour l’émission « Envoyé Spécial » sur France 2 couvrait la révolte syrienne lorsqu’il est décédé. Gilles Jacquier était un habitué des zones de guerre. Il avait couvert de nombreux conflits, en Afghanistan, en Irak, au Kosovo… Il est tué, en plein reportage, le 11 janvier 2012 à Homs par un obus de mortier. Même si ce décès n’est pas lié à un acte de terrorisme, sa compagne, également présente sur le terrain pour Paris-Match affirmera plus tard que le journaliste était délibérément visé par le régime de Bachar Al Assad.

Rémi Ochlik

La Syrie a fait de nombreux dégâts chez les journalistes. Autres victime de ce « terrorisme d’Etat » mené par Bachar Al Assad, Rémi Ochlik. Ce photoreporter de 28 ans, était entré en Syrie clandestinement pour couvrir le conflit. Au moment de sa mort, le 22 février 2012, il se trouvait dans une maison transformée en centre de presse, lorsque celle-ci a été bombardée. Les circonstances de sa mort restent floues. Selon l’ONG Reporters sans Frontières, « Le bâtiment aurait été visé de manière intentionnelle, étant de notoriété publique qu'il accueillait régulièrement des journalistes ». Rémi Ochlik avait préalablement couvert la révolution égyptienne, tunisienne et libyenne.