Intervention de Nicolas Sarkozy : les réactions à gauche

Publié le Lundi 30 Janvier 2012
L'intervention du Président de la République dimanche soir sur huit chaînes de télévision a déclenché les commentaires de l'opposition. L'augmentation de la TVA (+1,6%) proposée par Nicolas Sarkozy cristallise la plupart des critiques.
À lire aussi


« La TVA Sarkozy »
Martine Aubry, invitée de RTL lundi matin, a critiqué les propositions de Nicolas Sarkozy, « improvisées » selon elle, et reflétant un président « un peu perdu ». L’abaissement des charges patronales et l’augmentation de la TVA constituent selon la première secrétaire « une erreur économique et une profonde injustice sociale », « la vraie compétitivité aujourd'hui, même si on regarde l'Allemagne, ce n'est pas de baisser le coût du travail, c'est-à-dire les salaires, car finalement c'est cela qu'il a annoncé (...), c'est la « TVA Sarkozy » ».

« Amateurisme et cynisme »
Bertrand Delanoë n’a pas lésiné sur France Inter, considérant l’idée d’augmenter les possibilités de construction de 30% pour faire baisser les prix du logement, comme un signe «d'amateurisme et de cynisme». Le maire de Paris considère que le Président sortant fait preuve d’électoralisme en prenant les Français pour des imbéciles ». Sur la hausse de la TVA par exemple, il affirme ne pas croire « que cela n'augmentera pas les prix».

Un chèque de 13 milliards aux entreprises
Sur son compte twitter officiel, Eva Joly s’est elle aussi attaquée à la mesure très impopulaire de la « TVA sociale ». « La réalité c’est que NS [Nicolas Sarkozy] va donner aux entreprises un chèque de 13 milliards sans discernement et sans contrepartie », la candidate EELV a également ironisé sur la non-déclaration de candidature du président sortant : « ce soir Nicolas Sarkozy a montré qu'il était un président déjà candidat, mais toujours déconnecté des réalités du pays ».

« Docteur Nicolas et Mister Sarkozy »

Dans un communiqué, la porte-parole de campagne de François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem, a dénoncé la « schizophrénie » qui frappe la tête de l’État. « C’est Docteur Nicolas et Mister Sarkozy. Le candidat semble peser lourd dans la tête du président. L'un voudrait promettre ce que l'autre n'a jamais pu - ni voulu - faire. Le premier espère encore que les Français ne tiendront pas compte de son action depuis 5 ans. Le second voudrait faire croire qu'il peut faire autre chose que ce qu'il a toujours fait... Des promesses ».

Crédit photo : AFP/Archives

VOIR AUSSI

Nicolas Sarkozy à la télé : quelles réformes va-t-il annoncer ?
Comprendre la TVA sociale
Relance économique : la TVA sociale est-elle la solution ?
Nicolas Sarkozy/François Hollande : miroirs inversés