Affaire PIP : Jean-Claude Mas incarcéré

Publié le Mercredi 07 Mars 2012
Jean-Claude Mas, le fondateur de la société varoise Poly Implant Prothèse, a été incarcéré mardi à la prison des Baumettes de Marseille faute d'avoir payé sa caution de 100.000 euros. Il avait été mis en examen fin janvier pour « blessures involontaires » dans le scandale sanitaire international des prothèses mammaires défectueuses.
À lire aussi


Le fondateur de la société varoise Poly Implant Prothèse (PIP), Jean-Claude Mas, a été incarcéré mardi à la prison des Baumettes de Marseille pour défaut de paiement d’une caution de 100.000 euros, à la demande de la juge Annaïck Le Goff, la magistrate marseillaise chargée du dossier du scandale sanitaire d’envergure internationale. L’avocat de l’entrepreneur n’était pas joignable pour réagir à l’emprisonnement de son client, qui avait été interpellé le 26 janvier dernier au domicile de sa compagne à Six-Fours-les-Plages, dans le Var, puis mis en examen à Marseille pour « blessures involontaires » dans le cadre de l’affaire des prothèses mammaires défectueuses. Placé sous contrôle judiciaire contre le versement de la dite caution, il avait interdiction de quitter le pays et de fabriquer des produits de santé. Le lien de causalité entre le port des prothèses incriminées et deux décès recensés à ce jour n’ayant pu être démontré, la juge n’avait pas retenu le chef « d’homicides involontaires » mais avait néanmoins placé le patron sous le statut de témoin assisté pour le même motif.

Claude Couty, l'autre principal dirigeant de la société PIP, avait également été mis en examen fin janvier, tout comme trois cadres de l’entreprise, fin février, pour blessures involontaires avec manquement à une obligation de prudence et de sécurité, et placé sous statut de témoin assisté pour homicides involontaires. La procédure judiciaire pour « tromperie aggravée » devrait donner lieu à un premier procès fin 2012 ou en janvier 2013 à Marseille, avec une plainte déposée par plus de 2.500 porteuses d'implants PIP. 400.000 à 500.000 femmes seraient porteuses d’implants PIP dans le monde, dont le retrait du marché français avait été ordonné début 2010 face aux risques de ruptures et d’irritations présentées par ces prothèses au gel de silicone frauduleux.

Elodie Vergelati

(Avec AFP)
Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Prothèses PIP : Jean-Claude Mas libre sous contrôle judiciaire
Prothèses PIP : Interpol recherche activement Jean-Claude Mas
Prothèses PIP : Jean-Claude Mas, escroc sans états d'âme
Prothèses PIP : la Ligue contre le cancer débloque un fonds d’urgence
Les victimes des prothèses PIP attaquent le ministère de la santé
PIP : vers une protection renforcée des dispositifs médicaux

L’INFO DES MEMBRES

Jean-Claude Mas entre cynisme et aveux

Dans l'actu
TF1