Sondage Présidentielle 2012 : Sarkozy peine à convaincre l'électorat FN au 2e tour

Publié le Jeudi 29 Mars 2012
Malgré le virage à droite de sa campagne, le président sortant Nicolas Sarkozy aurait du mal à capter l'électorat du Front national au second tour. La raison ? Le manque d'attention portée aux questions sociales par le candidat.
À lire aussi


A un mois du scrutin du premier tour, Nicolas Sarkozy enregistre une hausse dans les sondages et se hisse en tête de course devançant d’une très courte tête son rival François Hollande. Mais si au premier tour le président sortant voit sa stratégie de « droitisation » de campagne fonctionner, elle est insuffisante pour le second tour. C’est ce que révèle un sondage Ifop, qui démontre que Nicolas Sarkozy ne réussit pas à obtenir un report de voix du Front national suffisant pour prendre la tête au second tour. En effet, pour les électeurs du FN, le candidat de l’UMP ne s’attèle pas assez aux questions sociales : N. Sarkozy ne convainc pas sur les thèmes du pouvoir d’achat, de l’emploi ou de la santé. Ainsi, l’enquête montre que seuls 27% des ouvriers déclarant voter pour Marine Le Pen (contre 38% des électeurs FN) se tourneront vers Nicolas Sarkozy au second tour, tandis que 21% reporteront leurs voix sur François Hollande. Ils 52% à opter pour l’abstention.

Des chiffres qui évoluent en fonction des régions : Nicolas Sarkozy bénéficierait de bons reports de voix auprès des électeurs frontistes de Provence-Alpes-Côte d’Azur (51%), d’Île-de-France (43%) et du Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées (42%). En revanche, le chef de l’Etat sortant peine plus à séduire l’électorat des régions ouvrières du Nord-Pas-de-Calais, de Champagne-Ardenne et de Picardie, tout comme les électeurs du Grand-Ouest qui lui font moins confiance au second tour.

« Le message adressé aujourd'hui par Nicolas Sarkozy à l'électorat frontiste ne serait plus aussi équilibré qu'en 2007. À l'époque, il était en effet parvenu à prendre en compte à la fois les aspirations sécuritaires et identitaires de cet électorat, mais également ses attentes concernant l'économie et le social. Cette réponse insuffisante aux demandes de ces électeurs en matière de pouvoir d'achat notamment, associée à la lecture critique - très répandue dans cette population - du bilan du quinquennat, contribue au second tour à limiter les reports en faveur de Nicolas Sarkozy au profit de son rival et de l'abstention », analyse Jérôme Fourquet, de l'Ifop.

Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Toulouse : Nicolas Sarkozy annonce des mesures contre le terrorisme
Le candidat Nicolas Sarkozy en campagne pour une « France Forte »
1/3 des Français d'accord avec les idées du FN
Campagne électorale du FN : coup de projecteur en région