Hommage à Richard Descoings, l'« idole accessible »

Publié le Mercredi 04 Avril 2012
Hommage à Richard Descoings, l'« idole accessible »
Hommage à Richard Descoings, l'« idole accessible »
Un hommage à Richard Descoings a eu lieu à Sciences Po Paris mercredi matin, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel hier à New York. « Idole accessible » pour les uns, « grand technocrate réformateur » pour d'autres, les qualificatifs n'ont pas manqué aux élèves et professeurs de l'école.
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La mort du directeur de Science Po Paris, Richard Descoings, 53 ans, dans une chambre d'hôtel de Manhattan, dont la cause reste encore inexpliquée, a suscité mercredi une vive émotion en France, spécialement à Science Po Paris, la prestigieuse école dont il faisait partie. Une foule silencieuse d’élèves et d’enseignants s’était réunie mercredi matin pour rendre hommage à ce directeur, resté 16 ans à la tête de cette institution, qu’il a transformé profondément.

Les élèves et professeurs présents ont qualifié Descoings d'« idole, mais accessible », remarquant son talent pour s'entourer de gens jeunes « qui lui étaient entièrement dévoués, pour accompagner la transformation de l'école », a déclaré un professeur. En effet, en quatre mandats, M. Descoings a fait passer cette école de 4.500 à 10.000 étudiants et multiplié les réformes, dont l’ouverture à des élèves de familles pauvres, aux étudiants étrangers (40% du total actuel),  la création de six campus en province, la hausse des droits d'inscription tempérée par des bourses, ou la réforme du concours d'entrée. Devant une photo en noir et blanc qui trônait dans le hall, il a été décri tcomme quelqu'un d'« extraordinairement populaire » qui « aimait passionnément cette institution », et comme « un des derniers grands technocrates réformateurs ».

M. Descoings était à New York pour représenter l'Europe à une réunion de grands leaders d'universités, sous l'égide du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui s'est dit « profondément attristé » par sa mort.

De son côté, la police de New York, qui poursuit son enquête, a précisé qu'elle attendait de connaître les conclusions du médecin légiste pour se prononcer sur les raisons du décès.
Retrouvé mort, nu « sur son lit », son corps ne portait pas de « signe évident de traumatisme », et d’après les informations de l’AFP, les enquêteurs n'avaient pas de « preuve d'acte criminel ».  Pourtant, selon NBC, l'ordinateur portable et le téléphone de M. Descoings ont été jetés par la fenêtre de sa chambre qui se trouvait au 7e étage, et retrouvés sur un palier du 3e étage.
Le responsable de la police se serait refusé à tout commentaire concernant la possibilité que d'autres personnes se soient trouvées dans la chambre de l’hôtel new-yorkais à un moment donné.

Alexandra Gil

Sources : AFP et Libération
Crédit photo : AFP

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