Résultats Présidentielle 2012 : les réactions à droite et à gauche

Publié le Dimanche 22 Avril 2012
Résultats Présidentielle 2012 : les réactions à droite et à gauche
Résultats Présidentielle 2012 : les réactions à droite et à gauche
Dans cette photo : Martine Aubry
Suite à l'annonce des résultats officiels du premier tour, les réactions ne se sont pas faites attendre. Au PS, Martine Aubry voit un « terrible désaveu » de Nicolas Sarkozy. Quant à l’UMP, on veut convaincre que « rien n’est joué ».
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Environ 29,3% pour François Hollande au premier tour : le Parti socialiste a été le premier à dégainer suite à l’annonce des résultats en sa faveur. Martine Aubry, présente sur TF1, a estimé que le score de son candidat constituait avant tout un « terrible désaveu » pour Nicolas Sarkozy face à un vote qui exprimait la « confiance en François Hollande » des électeurs français. Même son de cloche du côté de Harlem Désir, qui a estimé que M. Sarkozy est « un président désavoué et un candidat isolé ».
Ségolène Royal est également montée au créneau, en se félicitant sur France 2 que son camp ait gagné « la première manche » avant d’affirmer qu’il fallait « s’adresser » aux électeurs du FN. Face à Marine Le Pen qui a obtenu plus de 18% des suffrages, la présidente du Poitou-Charentes  a souligné qu’il fallait « comprendre » ceux qui avaient voté pour elle.
Vers 21h20, François Hollande s’est exprimé de puis son fief de Tulle : « ce soir, je deviens par le vote des Français le candidat de toutes les forces qui veulent clore une page et en ouvrir une autre », a-t-il déclaré.

Appel à voter François Hollande
Du côté du reste de la Gauche, les Verts ont été les premiers à réagir, appelant à voter François Hollande au second tour. Dans un « Appel écologiste à voter François Hollande », les signataires, parmi lesquels on compte Daniel Cohn-Bendit, José Bové ou Corinne Lepage, rappellent que le candidat socialiste « s'est engagé à réduire d'un tiers la part du nucléaire dans la production de l'énergie électrique (...) à organiser un grand débat sur l'avenir énergétique de la France ». « Nous avons donc décidé de voter pour lui », affirme l'appel. Marie-George Buffet, députée de Seine-Saint-Denis, a également appelé « les hommes et femmes de gauche » à se mobiliser autour de François Hollande au second tour.
Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a tenu un discours à la Bastille après l’annonce des résultats, affirmant que le « peuple est déterminé à tourner la page des années sarkozystes ». Il a appelé à « battre » Nicolas Sarkozy au second tour, souhaitant « renverser la tendance ». « Je vous appelle à vous mobiliser aux rendez-vous qui vous sont donnés », a-t-il lancé.

Bayrou prendra ses « responsabilités »
Au centre, François Bayrou, crédité de 9,1% des voix, n’a pas encore donné de consigne de vote, mais a affirmé qu’il prendra ses « responsabilités ». « L'inquiétude sur la situation du pays est brûlante. L'extrême droite à 20% en France en 2012, c'est la gravité de la crise étendue devant tous. Notre score est au-dessous de nos attentes. (...). Je vais m'adresser aux deux candidats sélectionnés pour le second tour, écouter leur réponse et je prendrai mes responsabilités », a indiqué le candidat du MoDem dimanche soir.

« Un nouveau match commence ce soir » pour l’UMP
A droite, alors que Nicolas Sarkozy est crédité de 25,5% des voix et se place à la seconde place, on joue la carte de l’optimisme. Alain Juppé a déclaré sur France 2 que « rien n'(était) joué », se félicitant que Nicolas Sarkozy ait bien « résisté ». « C'est, je crois, un très bon résultat pour Nicolas Sarkozy d'avoir résisté à ce point, alors que dans beaucoup d'autres pays européens, on a vu des gouvernements ou des pouvoirs en place déstabilisés », a-t-il estimé. Le secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, voit dans ces résultats un « vote de crise » et appelle les électeurs à continuer le « combat » pour le second tour. « Un nouveau match commence ce soir, la France n'a jamais été à ce point sur les thématiques que nous développons : protection, patriotisme économique, besoin d'autorité », a quant à lui jugé Guillaume Peltier, l'un des secrétaires nationaux de l'UMP. Le président-sortant s’est quant à lui exprimé dimanche soir depuis la Mutualité à Paris, proposant trois débats à l’entre-deux tours. « Tout doit être débattu, sans hypocrisie, c'est pourquoi je propose que 3 débats soient organisés », a-t-il lancé. « Les Français ont le droit à la vérité et à la clarté. Nul ne peut se dérober. Je vais aller à votre rencontre, je préciserai encore mes engagements, j'y consacrerai toute l'énergie dont je suis capable », a-t-il insisté.

Crédit photo : AFP

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