Présidentielle 2012 : l'UMP en direct de la Maison de la Mutualité

Publié le Dimanche 06 Mai 2012
Présidentielle 2012 : l'UMP en direct de la Maison de la Mutualité
Présidentielle 2012 : l'UMP en direct de la Maison de la Mutualité
Pour le second tour de l'élection présidentielle, les militants UMP sont rassemblés à la Maison de la Mutualité (Paris, 5e) pour soutenir leur champion. À peine une heure avant l'annonce des premiers résultats, l'ambiance trahit l'anxiété qui règne chez les supporters de Nicolas Sarkozy.
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La rue Saint-Victor est complètement fermée à la circulation. Les camions satellites des télés du monde entier sont parqués depuis tôt ce matin devant la Maison de la Mutualité. Une centaine de caméras sont prêtes à tourner. Les militants UMP les plus motivés sont arrivés vers 13 heures, carte d’adhérent à l’appui, ils veulent se ménager la meilleure place possible dans la salle, pour « fêter la victoire ».

Aurélie, 31 ans, est venue spécialement du Havre. « J’essaie d’être confiante » nous dit-elle. Pas évident vu les courbes des sondages qui ne se sont pas croisées depuis des semaines, « oui les sondages ça m’inquiète. Malheureusement on doit penser à la défaite, et je sens que ça va pas être beau pour le pays ». Adhérente depuis dix ans à l’UMP, elle ne comprend pas la « diabolisation » dont a été victime Nicolas Sarkozy au cours de cette campagne, « les coups que N.S. a reçus, j’ai eu l’impression de les recevoir aussi », « pour moi c’est quelqu’un qui vaut la peine, on a beaucoup tapé sur lui sans le connaître vraiment ». Celui qui a « évité le pire » à la France en faisant barrage à la crise, est sans conteste le meilleur pour continuer dans cette dynamique, « il sait prendre des décisions, pas comme d’autres… »

Fatima, 55 ans, appelle aussi à donner une « nouvelle chance » au candidat de la droite, « il a rencontré une crise sans précédent, il n’a pas eu le temps de réformer la France, cinq ans c’est court ». La défaite ? Elle ne l’envisage pas, « je ne me fie pas aux sondages, mais à mon intuition ». Son mari, lui, avoue avoir « peur », « depuis ce matin, j’ai un nœud dans le ventre, mais j’entends les gens parler ici, et c’est une consolation, on peut encore gagner. »

Sous une parka, une militante arbore le tee-shirt bleu marine de la campagne « NS 2012 », elle est en pole position pour entrer dans la salle qui accueillera Nicolas Sarkozy, un peu après 20 heures. « Est-ce que ça me dérange de répondre aux questions des journalistes ? Oui absolument. » Nos arguments n’y font rien, « les médias font campagne contre N. S. depuis cinq ans je n’ai rien à leur dire ». Un refrain qui revient sur quelques bouches ici, très remontées par « l’offensive médiatique anti-sarkozyste ». Un couple et ses deux enfants passe justement devant la terrasse du café Saint-Victor, où les journalistes et les militants attendent que la salle ouvre ses portes, « casse-toi pauvre con ! » crient à l’unisson le père et son fils à peine âgé d’une dizaine d’années, tandis que la mère harangue le staff de l’UMP, « dégage Sarkozy, ce soir tu vas perdre ! » Rires gênés, malaise, pas de réplique, on préfère laisser dire, on a pris l’habitude…

Une des raisons du ras-le-bol de Bouchahib, 73 ans, l’époux de Fatima. « Depuis le premier jour où il a été élu, on lui a mis des bâtons dans les roues, la gauche n’a jamais digéré sa défaite », en témoigne selon lui l’affaire du Fouquet’s. Une pacotille montée en épingle par « la gauche caviar », « où voulez-vous qu’un président de la République, content de sa victoire, aille manger ? Au foyer d’accueil de la Mie de Pain peut-être ? (Du nom d’un foyer pour sans-abris à Paris, NDLR). » Indignation générale, le sujet fait réagir les autres militants, « il n’a pas acheté le Fouquet’s non plus… », entend-on. « On a voulu en faire le « président des riches », mais nous on est la France des travailleurs » renchérit Fatima, « on gagne 1 200 euros par mois, mon mari a travaillé 48 heures par semaine toute sa vie, on voudrait bien que les jeunes en fassent autant pour relever le pays, pas pour notre propre intérêt, mais pour la France ».

Ca y est, les portes de la salle se sont ouvertes, on remet des drapeaux français aux militants, et on chauffe la salle. Premier refrain choisi : « Hollande en Corrèze ! Sarkozy à l’Élysée ! ». Il reste à peine deux heures avant le verdict.

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