Vol Rio-Paris : le BEA conclut à des défaillances techniques et humaines

Publié le Jeudi 05 Juillet 2012
Vol Rio-Paris : le BEA conclut à des défaillances techniques et humaines
Vol Rio-Paris : le BEA conclut à des défaillances techniques et humaines
Après la publication mercredi du rapport judiciaire suite au crash du vol Air France Rio-Paris du 1er juin 2009, c'est au tour du BEA de révéler ses conclusions. L'enquête technique pointe du doigt des défaillances à la fois techniques et humaines.
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C’est jeudi, trois ans après le crash du vol Rio-Paris survenu le 1er juin 2009, que le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) rend enfin son rapport final. Quelle est la cause de cette catastrophe aérienne qui a fait 228 morts ? Le BEA conclut qu’elle est due à une conjonction de facteurs techniques et humains. Ainsi, les experts pointent du doigt des défaillances dues à l’ergonomie de l’Airbus A330 et des comportements de l’équipage, soumis à un fort stress et à une grande confusion au moment de l’accident.

Reste que si les enquêteurs notent une mauvaise gestion de la surprise de la part de l’équipage et des actions inadaptées de la part des pilotes, ils soulignent dans leur rapport que ces derniers n’étaient pas correctement formés pour affronter ce genre de situation d’urgence. « L'équipage était dans un état de perte quasi totale de la situation », a déclaré lors d'une conférence de presse Alain Bouillard, directeur de l'enquête. Le BEA insiste ainsi sur l'importance de « la formation et l'entraînement des pilotes pour qu'ils aient une meilleure connaissance des systèmes de l'avion en cas de situation inhabituelle ».

Du côté des défaillances techniques, le BEA a confirmé que le point de départ de l’accident était le givrage des sondes de vitesse Pitot. Le rapport conclut ainsi que le crash résulte entre autres d'une « incohérence temporaire entre les vitesses mesurées, vraisemblablement à la suite de l'obstruction des sondes Pitot ». Le transporteur aérien Airbus a fait savoir qu’il prendrait « toutes les mesures » nécessaires pour optimiser la sécurité aérienne. Le groupe a également annoncé dans un communiqué qu’il avait « déjà commencé à travailler au niveau industriel afin de renforcer les exigences relatives à la résistance des sondes Pitot ».

Crédit photo : AFP

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