Affaire Marina : l'État accusé de « faute lourde »

Publié le Jeudi 26 Juillet 2012
Deux associations de défense des enfants, « Innocence en danger » et « Enfance et partage », ont décidé d'assigner l'État en justice après le verdict du procès des parents de Marina. Ils accusent l'État de « faute lourde » pour avoir mené une « enquête carencée » qui a conduit à la mort de la fillette durant l'été 2009.
À lire aussi


L'affaire ultra médiatique du procès des parents de Marina Sabatier, cette fillette morte sous les coups pendant l’été 2009, est close depuis moins d’un mois. Mais deux associations de défense des droits de l’enfant ont décidé de relancer la machine juridique. « Innocence en danger » et « Enfance et partage » ne se contentent pas du verdict prononcé le 26 juin dernier à l’encontre du couple, condamnant les parents à 30 ans de réclusion pour actes de torture et barbarie ayant entraîné la mort.

En effet, les deux associations considèrent que l’enquête des services sociaux menée en 2008 a été bâclée : à la mi-juin, lesdits services sociaux se déplacent pour suspicions de mauvais traitements tandis qu’une enquête est ouverte auprès du parquet du Mans. Mais faute d’éléments probants, l’affaire est classée sans suite le 6 octobre. « Innocence en danger » et « Enfance et partage » parlent « d’une enquête préliminaire carencée » et « d’un fonctionnement défectueux de la justice » dans lequel l’État est engagé. Par ailleurs, les deux organismes ont demandé à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale de créer une mission d’information parlementaire concernant la prévention, l’alerte et le suivi de l’enfance maltraitée.

Laure Gamaury


(Source : liberation.fr)
Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI

Maltraitance : 6 300 cas de violences physiques envers des enfants par an
Près d'un enfant sur cinq victime de violences sexuelles
La maltraitance des personnes âgées se joue souvent dans le cercle familial