Christine Boutin : 800 000 euros, le prix de son retrait de la campagne présidentielle

Publié le Jeudi 04 Octobre 2012
Christine Boutin : 800 000 euros, le prix de son retrait de la campagne présidentielle
Christine Boutin : 800 000 euros, le prix de son retrait de la campagne présidentielle
Dans cette photo : Nicolas Sarkozy
800 000 euros : c'est la somme que devrait verser l'UMP à Christine Boutin en contrepartie de son retrait de la campagne présidentielle, en février dernier, et de son ralliement à Nicolas Sarkozy. Une compensation que la présidente du Parti Chrétien-Démocrate aurait déjà perçue en partie.
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En se retirant de la course à la présidence de la République en février dernier pour laisser le champ libre à Nicolas Sarkozy, Christine Boutin n’a pas tout perdu. En effet, dans un entretien accordé au magazine Valeurs Actuelles, la présidente du Parti Chrétien-Démocrate confie avoir touché une compensation financière de plusieurs milliers d’euros.
« J’ai passé une alliance avec Nicolas Sarkozy en février, quand j’ai retiré ma candidature à la présidentielle. En le soutenant, je renonçais aux 800 000 euros de financement public de ma campagne, somme que j’avais déjà dépensée. Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l’UMP », détaille ainsi l’ancienne ministre du Logement.

Une version mise en doute

Certes, la loi de remboursement sur les frais de campagne prévoit un remboursement de 800 000 euros pour les candidats du premier tour ayant obtenu moins de 5% des suffrages exprimés. Mais en se retirant si tôt de la campagne, Christine Boutin ne s’est même pas soumise au vote des électeurs. Pourtant, au titre de cet accord passé avec l’ancien président, elle aurait déjà perçu 500 000 euros de l’UMP en juin dernier.
Et alors que des voix s’élèvent pour mettre en doute cette version des faits - un député UMP aurait laissé entendre que le versement de cette somme serait une contrepartie de l’engagement de Christine Boutin en faveur de Jean-François Copé dans la course à la présidence de l’UMP -, la présidente du PCD persiste et signe.
« L’UMP a une dette vis-à-vis de moi, j’ai des preuves de l’engagement de Sarkozy de me rembourser ces 800 000 euros. » Et d’ajouter : « j’ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur. J’ai même dû vendre ma permanence pour solder une partie de ma dette. D’ailleurs, après avoir touché ces trois chèques (de 60 000 euros chacun), l’UMP me devra encore 120 000 euros de dette que Fillon devra honorer s’il est élu président du mouvement ».

Crédit photo : lepcd.fr

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