L'UDI "manifeste" pour les femmes

Publié le Mercredi 03 Avril 2013
L'UDI "manifeste" pour les femmes
L'UDI "manifeste" pour les femmes
Le 6 mars dernier, à l'avant-veille de la Journée internationale de la femme, Sophie Auconie a organisé une table ronde autour de Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, pour échanger sur la place des femmes dans la société avec des représentants d'associations, des élues UDI et des femmes engagées. À l'issue de cette réunion, les propositions ont été compilées sous la forme d'un « manifeste » rendu public le 8 mars à l'occasion de la Journée internationale de la femme.
À lire aussi


Nous sommes la 3e génération du droit des femmes. Il est de notre devoir aujourd’hui de donner une effectivité aux lois inscrites dans notre droit en faisant notamment évoluer les mentalités. Mais nous devons surtout être de véritables forces de propositions.

Alors que le Parlement européen a choisi cette année de consacrer la Journée internationale de la femme au thème « la réponse des femmes à la crise », nous avons justement voulu, à l’UDI, proposer des mesures pour soutenir ces femmes.

Ce travail de réflexion mené en étroite collaboration avec les associations qui agissent sur le terrain pour renforcer la place des femmes dans la société a permis de formuler différentes mesures.

Parmi celles-ci, le manifeste propose :

- D’adopter le « splitting » en France pour résoudre les inégalités dont les femmes sont victimes au moment des retraites. Il s’agit, sur la base du volontariat, de mutualiser les droits acquis à la retraite par un couple (pour tous les types d’union) pour ensuite les partager de façon équitable entre l’homme et la femme.

- De créer une Agence nationale de recouvrement des créances alimentaires pour remédier aux problèmes liés au non recouvrement des pensions après un divorce. Cette structure permettra de créer un intermédiaire entre les parents afin d’apaiser les éventuelles tensions au moment du paiement.

- De mettre en place un plan de création de 5 000 emplois dans le domaine des services à la personne pour alléger le poids des tâches ménagères dans les familles.

- De créer un système qui permette de favoriser le maintien les personnes âgées à domicile grâce à un transfert de crédit d’impôt pour l’amélioration de l’habitat des personnes à la retraite. Cela permettrait aux descendants de financer les travaux d’adaptation pour maintenir les personnes âgées à domicile.

- De mettre en place une campagne d’information à destination des jeunes pour mettre l’accent sur la santé et l’éducation pour faire face à l’augmentation des IVG notamment.

- De faire aboutir la proposition de loi déposée par la sénatrice UDI, Chantal Jouanno, visant à lutter contre l’hypersexualisation des enfants et les stéréotypes.

- De soutenir la campagne du Mouvement du Nid visant à reconnaître la prostitution comme une violence faite aux femmes et qui propose ainsi d’inverser la charge pénale qui pèse actuellement sur les prostituées vers les clients. La protection des femmes victimes de violences est également au centre des propositions du manifeste.

- De mettre en place un plan de construction de logements sécurisés et l’ouverture de Services d’aide aux victimes d’urgences (SAVU) dans toutes les grandes villes de France pour assurer une protection à destination des femmes et des enfants qui seraient victimes de violences.

- D’encourager les femmes à entreprendre en facilitant notamment les financements à destination des femmes repreneuses ou créatrices d’entreprise. L’idée serait de développer les moyens du Fonds de garantie d’État à l’initiative des femmes (FGIF) en dotant celui-ci des moyens dont dispose la Banque publique d’investissement (BPI).

Il est bien entendu que ces propositions ne doivent pas rester lettres mortes et servir de prétexte à la seule Journée internationale de la femme. C’est pourquoi un comité de pilotage regroupant différents experts a été mis en place afin de concrétiser rapidement ces initiatives. Toutes vos contributions sont donc les bienvenues pour enrichir ce manifeste.

VOIR AUSSI

Droit des pères : un combat légitime pour l’égalité hommes-femmes !
Viande de cheval : de l'émotion légitime à l'action politique
Microcrédit : il faut sauver la Grameen Bank