Les Antigones s'opposent aux Femen

Publié le Lundi 27 Mai 2013
Les Antigones s'opposent aux Femen
Les Antigones s'opposent aux Femen
Elles se font appeler les Antigones et contestent la radicalité des Femen. Samedi après-midi, ce rassemblement de femmes, vêtues de jupes blanches, a manifesté à Paris à proximité du QG des féministes ukrainiennes pour dénoncer leurs « méthodes totalitaires et manipulatrices ».
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« Les Femen ont poussé le féminisme jusque dans ses retranchements les plus sordides, il est temps que cela cesse. » Telle est la revendication principale des Antigones, un « simple rassemblement de femmes » qui a fait pour la première fois parler de lui samedi après-midi en manifestant contre « les méthodes totalitaires et manipulatrices » du mouvement féministe des Femen.

Vêtues de jupes blanches, ces anti-Femen  avaient projeté de rejoindre Le Lavoir Moderne Parisien, le QG du mouvement, situé dans le quartier populaire de la Goutte d’Or à Paris, avant que leur marche ne soit arrêtée par des gendarmes présents sur place pour assurer la protection des activistes ukrainiennes et françaises. Un dispositif qui n’a pas empêché les manifestantes de faire entendre leur message. « Nous nous opposons aux Femen qui, telles des chiennes de garde, sont aux ordres d’une idéologie qui sape les bases de notre société et bafoue nos valeurs », ont-elles fait savoir.

La dignité de la femme ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie

Dans un communiqué de presse que s’est procuré l’agence de presse Sipa Media, elles précisent : « Loin de toute considération politique ou confessionnelle, nous revendiquons notre droit élémentaire et notre devoir fondamental à être des femmes à part entière. La femme a sa dignité, celle-ci ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie. Elle passe par notre sagesse, notre calme et notre détermination à bâtir notre avenir ».

Les Antigones - en référence à l’Antigone de Sophocle « une jeune femme qui a fait des choix, préférant suivre ses valeurs et la légitimité de la loi naturelle plutôt qu’obéir à des injonctions iniques » -, réclament le retour en Ukraine des deux responsables des Femen, l’arrêt des subventions versées au mouvement et la fin de l’immunité pour leurs actions.