Mort de Marina : il n'y aura pas de poursuites contre l'État

Publié le Vendredi 07 Juin 2013
Mort de Marina : il n'y aura pas de poursuites contre l'État
Mort de Marina : il n'y aura pas de poursuites contre l'État
La fillette, maltraitée par ses parents, est décédée en 2009 sous leurs coups. Deux associations de défense des droits de l'enfant réclamaient une condamnation de l'État pour faute lourde, qui a été rejetée par le tribunal d'instance du XIIIe arrondissement jeudi 6 juin. Les associations dénonçaient un manque de suivi, et réclamaient la somme symbolique d'un euro.
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L'État ne sera pas condamné pour la mort de Marina, une fillette de 8 ans décédée sous les coups de ses parents en 2009 à Ecommoy (Sarthe). Ce jeudi 6 juin, des associations de défense des droits de l’enfant ayant assigné l'État pour faute lourde dans le suivi de la fillette ont été déboutées par le tribunal d’instance du XIIIe arrondissement de Paris.

Les associations Enfance et Partage et Innocence en Danger réclamaient la somme d’un euro symbolique, et une condamnation pour « faire bouger les choses ».

Les souffrances de Marina dénoncées par des institutrices

Les parents de Marina, Virginie Darras, 33 ans, et Éric Sabatier, 40 ans, avaient été condamnés à 30 ans de réclusion pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort. Le calvaire de Marina avait duré des années, et avait été découvert par le personnel de l’école. Marina avait fait l’objet d’un signalement, classé sans suite par le Parquet du Mans. Deux institutrices de l’enfant avait relevé des traces de coups sur le corps de l’enfant, et les avaient signalées à la directrice de l’école.

Plaies, cicatrices, absentéisme...

Un drame qui aurait pu être évité grâce à une meilleure prise en charge ? Selon Me Rodolphe Constantino, avocat d’Enfance et Partage, « Les auteurs du signalement n'ont pas été entendus, les témoins et les parents pas convoqués, tout a été fait en dépit du bon sens ». Des plaies, des cicatrices, une croissance anormale, une démarche « très atypique », un absentéisme « répété et injustifié » et des certificats médicaux troublants avaient été rapportés, autant de signaux de maltraitances qui aurait justifié une protection de la fillette.

D’après l’association l’Enfant Bleu, il y a en France 600 à 700 décès par an imputables à une maltraitance des parents.

Victoria Houssay

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