Heure d'hiver : à quoi sert le changement d'heure ?
Depuis trente-huit ans, et deux fois par an, la France et l'Union européenne changent d'heure. Cette année ne fait pas exception : dans la nuit du samedi 26 octobre au dimanche 27 octobre, nous passerons à l'heure d'hiver. À 2 heures du matin, il sera à nouveau 1 heure.
Une réponse au choc pétrolier
Mais pourquoi a-t-on décidé d'instiguer ce changement - parfois contraignant - d'horaire ? C'est avant tout pour des raisons d'économie d'électricité.
Lorsque la France a décidé d'adopter le mécanisme du changement d'heure en 1975, cela fait deux ans que sa croissance est ralentie en raison du choc pétrolier. Pour économiser l'énergie du pays, et donc limiter les dépenses, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) a décidé d'instaurer un horaire d'été. En avançant d'une heure nos pendules chaque année au mois de mars, nous gagnons une heure de lumière naturelle et allumons moins nos lampes, ce qui réduit les dépenses des ménages et permet à EDF de réaliser des économies d'électricité.
Une remise en question du changement d'heure
Selon les chiffres de l'ADEME cités par 20 Minutes, les économies d'électricité sont estimées à 440 GW/heure sur l'année, ce qui correspond à la consommation d'éclairage de 800 000 ménages. Une économie d'énergie qui est loin d'être suffisante selon les détracteurs du changement d'heure. Ces derniers estiment en effet que les économies réalisées le soir grâce au gain de la lumière du soleil sont systématiquement perdus le matin : le soleil se levant plus tard, nous allumons nos lumières.
Par ailleurs, précise 20 Minutes, « le gain réalisé sur l'éclairage gagné grâce au changement d'heure diminue au fil des années ». Pourquoi ? Grâce à l'évolution de notre système d'éclairage : l'utilisation d'ampoules basse consommation, de leds ou de l'éclairage public réglé sur la nuit solaire ont considérablement diminué notre consommation énergétique quotidienne. De plus, le passage à l'heure d'été n'a absolument aucun impact sur notre consommation d'énergie provenant de l'utilisation de nos smartphones, ordinateurs et autres tablettes. L'ADEME prévoit d'ailleurs qu'en 2030, notre consommation d'énergie sera diminuée de 340 GW/heure et par foyer grâce à la pénétration de technologies d'éclairage performantes.
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