Braqueur tué : vague de soutien sur Facebook pour le bijoutier de Sézanne

Publié le Vendredi 29 Novembre 2013
Antoine Lagadec
Par Antoine Lagadec Journaliste
Braqueur tué : vague de soutien sur Facebook pour le bijoutier de Sézanne
Braqueur tué : vague de soutien sur Facebook pour le bijoutier de Sézanne
Deux mois après l'affaire de Nice, un bijoutier du centre-ville de Sézanne (Marne) a fait feu sur un agresseur venu le braquer, jeudi 28 novembre. Très vite, sur les réseaux sociaux, et notamment Facebook, plusieurs pages de soutien au commerçant ont vu le jour.
À lire aussi


L'affaire avait créé un vif débat au sujet de la légitime défense. Alors que l'histoire de Stephan Turk, ce bijoutier de Nice mis en examen après avor abattu l'un des malfaiteurs venu le dévaliser en septembre dernier, avait suscité de nombreuses réactions dans la société et les médias, des faits similaires se sont produits jeudi 28 novembre.

Un homme et son complice, tous deux armés, sont entrés dans une bijouterie de la ville de Sézanne vers 16h30, menaçant l'épouse du commerçant, alors seule dans le magasin. Selon les premiers éléments recueillis par la gendarmerie, le bijoutier, alerté par les cris, a fait irruption dans la pièce, faisant feu à quatre reprises sur l'un des braqueurs à l'aide d'un pistolet de calibre 9 mm.

L'homme abattu était un récidiviste


« Les deux individus sont sortis, le blessé s'est effondré devant la bijouterie alors que le complice a pris la fuite. Il est activement recherché par les gendarmes. L'autre individu est mort sur place à 17h30, malgré l'arrivée des secours », a précisé l'un des gendarmes. Le braqueur abattu, 36 ans, était un récidiviste et avait été condamné à dix reprises.

Sur le corps du malfaiteur, le médecin légiste a constaté « quatre entrées et sorties de balles 9 mm, correspondant à l'arme du bijoutier, trois sur l'avant et une sur le côté », a indiqué Christian de Rocquigny, le procureur de Châlons-sur-Marne.

Le bijoutier placé en garde à vue


Le bijoutier, âgé de 54 ans a été placé en garde en vue avant d'être entendu par les enquêteurs, tout comme son épouse en qualité de témoin. Selon le Parisien, rapportant les propos d'habitants de la ville, la bijouterie avait déjà fait l'objet d'une tentative de braquage six mois auparavant, « dans des circonstances comparables » a précisé le procureur.

Cette nouvelle affaire rappelle inévitablement celle survenue dans des circonstances similaires en septembre dernier à Nice. Un bijoutier, Stephan Turk, avait tué l'un de ses agresseurs venus le dévaliser alors que ces derniers tentaient de fuir en scooter. Stephan Turk a été mis en examen pour homicide volontaire et assigné à résidence sous bracelet électronique.

Une page Facebook qui rassemble déjà 20 000 personnes


A l'image de l'affaire de Nice, des pages Facebook en soutien au commerçant de Sézanne ont vu le jour jeudi dans la soirée. Vendredi matin, l'une d'entre elle, baptisée « Soutien au bijoutier de Sézanne » rassemble déjà plus de 20 000 personnes. La page de soutien au bijoutier de Nice avait elle récolté plus de 1,6 millions de likes dans les jours qui avaient suivi le drame.

Jeudi soir, l'Union de la bijouterie-horlogerie a déploré un événement « dramatique », et a rappelé qu'elle demandait aux bijoutiers « de ne pas s'armer, de mettre des systèmes de sécurité pour éviter ce genre de choses ».



VOIR AUSSI

Braquage à Nice : la page Facebook de soutien au bijoutier fait le buzz
Soutien au bijoutier de Nice : y a-t-il eu achat de "like" sur Facebook ?
Bijoutier de Nice : qui est l'auteur de la page Facebook de soutien ?

Dans l'actu