Éducation nationale : pourquoi le Snuipp appelle les profs à la grève le 5 décembre ?

Publié le Mardi 03 Décembre 2013
Éducation nationale : pourquoi le Snuipp appelle les profs à la grève le 5 décembre ?
Éducation nationale : pourquoi le Snuipp appelle les profs à la grève le 5 décembre ?
Le Snuipp-FSU, le premier syndicat du primaire, a lancé un appel national à la grève pour le 5 décembre prochain. En effet, malgré les créations de postes et les promesses du ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon, les instituteurs se plaignent de la dégradation de leurs conditions de travail.
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Malgré la création de quelques 8 000 postes dans l'Éducation nationale et la volonté affichée de Vincent Peillon de faire du primaire l'axe prioritaire de sa refondation de l'école, la colère gronde chez les enseignants. Selon un sondage Harris Interactive réalisé pour le Snuipp-FSU, le principal syndicat du primaire, et dont Libération se fait l'écho, moins d'un tiers des sondés (29%) estiment que l'école constitue véritablement la priorité du gouvernement. Plus spécifiquement, sur le dossier sensible des rythmes scolaires, si 80% des personnes interrogées concèdent qu'ils doivent être revus, 6% seulement approuvent la réforme telle qu'elle est entrée en vigueur dans certains établissements.

Face à cette situation, le syndicat a appelé les instituteurs à faire « massivement » grève le 5 décembre prochain. Selon le Snuipp, la réforme des rythmes scolaire n'est que « le révélateur d'une dégradation des conditions d'exercice du métier dans une école abîmée par des années de suppressions massives de postes. On ne peut pas continuer dans ce climat de troubles dans les écoles. Les enseignants ont besoin de sérénité pour bien travailler », fait-il savoir. Et pour « bien travailler », les instituteurs ont des exigences bien précises. Ils réclament ainsi une : « remise à plat (de la réforme des rythmes scolaires, ndlr.) partout où les écoles le demandent », l'«ouverture immédiate de discussions pour écrire un nouveau décret », « un budget ambitieux » en vue d'une « transformation de l'école » et une « baisse des effectifs par classe », entre autres.

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