François Hollande : sa nuit blanche qui a précédé les révélations de Closer sur Julie Gayet

Publié le Lundi 24 Février 2014
François Hollande : sa nuit blanche qui a précédé les révélations de Closer sur Julie Gayet
François Hollande : sa nuit blanche qui a précédé les révélations de Closer sur Julie Gayet
Dans cette photo : François Hollande
Dans son édition de vendredi, Le Monde consacrait une enquête à la nuit qui a précédé les révélations de Closer. Une nuit blanche que François Hollande a passé à attendre un magazine et à chercher comment « éviter le scandale qui couve ». Une nuit aussi où Valérie Trierweiler « défaite » a dû « quitter le Palais ».
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« Nuit blanche à l'Elysée ». C’est sous ce titre que Le Monde publiait dans son édition de vendredi l’enquête de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin sur la nuit qui a précédé les révélations de Closer. Les journalistes y racontent la « drôle de réunion de travail, foutraque et improvisée » qu’a organisé le président, jeudi 9 janvier. Il y avait réuni « deux, six, puis quatre, ou trois » hommes. Ses conseillers d’abord : le secrétaire général de l'Elysée, Pierre-René Lemas qui « n'aurait imaginé que le scoop d'un journal qu'il n'a jamais feuilleté, même chez le coiffeur, le retienne toute une nuit rue du Faubourg- Saint-Honoré ». Aquilino Morelle celui qui « supervise la « com » » de l’Elysée, Christian Gravel, « l'ancien homme de confiance de Manuel Valls, chargé lui aussi des relations avec les journalistes », Claude Sérillon, « autre « expert » chargé de l'image du président » et Stéphane Ruet, le photographe qui avait signé « l'album photo amoureux de la campagne de 2012 ».

Manuel Valls appelé à la rescousse

On y apprend que les conseillers du président « n'ont pas pu anticiper l'affaire », bien que « la rumeur de la publication des photos volées était déjà arrivée à leurs oreilles la semaine précédente ». Leur attention avait, en effet, été détournée par « une fausse couverture sur Vanessa Paradis », préparée par le groupe Mondadori. Et bien que réuni depuis la nuit tombée, les conseillers ne réussiront à fournir au président le fameux magazine que « peu avant minuit ». « Le conseiller s'est résolu à appeler son ami Manuel Valls, qui a lui-même téléphoné au préfet de police de Paris. Le président obligé de quémander le magazine people qui l'humilie auprès de ce ministre de l'intérieur plus populaire que lui ! », écrivent ainsi les journalistes. Un « seul homme venu de l'extérieur » rejoindra l’équipe : « un ami de la famille, Jean-Pierre Mignard, le parrain des enfants Hollande. L'avocat du président explique qu'il n'est pas question de porter plainte contre le magazine : si quelqu'un doit le faire, c'est Julie Gayet »

« Les prémices de la disgrâce »

Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin évoquent aussi le « malaise » de Valérie Trierweiler et l’appel « à la rescousse de vieux amis discrets » à 2 heures du matin : Brigitte Taittinger, la directrice de la stratégie et du développement de Sciences Po et le professeur de neurologie Olivier Lyon-Caen. Puis l’hospitalisation de Valérie Trierweiler à « 5 heures du matin » et comment « la compagne, défaite, doit quitter le Palais, comme une discrète exfiltration qui ne dirait pas son nom ». Les journalistes racontent aussi comment les conseillers du président avaient noté « les prémices de la disgrâce » : « Ils ont surtout noté, depuis septembre, cette manière que leur patron a de retirer sa main lorsqu'elle cherche à la saisir en public ». Enfin, les deux journalistes reviennent sur Julie Gayet « la fille de celui qu'au PS on appelle « Brice » » et comment les conseillers du président « savent confusément combien ces clichés lui ressemblent » : « Depuis toujours, François a aimé se faufiler entre les voitures, insaisissable ».