Amina Sboui : l'ex-Femen en garde à vue après une altercation avec une femme voilée

Publié le Jeudi 21 Août 2014
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Amina Sboui : l'ex-Femen en garde à vue après une altercation avec une femme voilée
Amina Sboui : l'ex-Femen en garde à vue après une altercation avec une femme voilée
L'ex-Femen Amina Sboui a été placée en garde à vue au commissariat du 11e arrondissement de Paris, mercredi 20 août, suite à une altercation survenue avec une femme voilée. L'ancienne activiste tunisienne avait déjà été placée en garde à vue, le mois dernier, pour « dénonciation d'un délit imaginaire ».
À lire aussi


Nouvelle garde à vue pour l'ancienne membre des Femen, Amina Sboui. La jeune tunisienne de 19 ans a été interpellée par la police, à Paris, dans la soirée du mercredi 20 août. Cette dernière aurait insulté et agressé une femme voilée. « Peu avant 23 heures, Amina Sboui et son compagnon croisent un couple sur la place de la Bastille (11e arrondissement, ndlr), dont "la femme porte le voile" », indique une source proche de l'enquête citée par Le Parisien.

>> Débat : Pour ou contre les actions des Femen ? <<

L'ex-Femen se serait alors mise à insulter la femme voilée avant de l'agresser, toujours selon la même source. Une rixe aurait alors éclaté entre les deux couples. Une fois arrivés sur place, les policiers ont interpellé Amina Sboui et son compagnon, pour finalement les placer en garde à vue dans les locaux du commissariat du 11e arrondissement de la capitale.

Jugée en octobre pour « dénonciation mensongère »

Il s'agit de la deuxième garde à vue en un peu plus d'un mois pour la jeune femme. Soupçonnée de « dénonciation d'un délit imaginaire », cette dernière avait déjà été retenue par les forces de l'ordre, le 15 juillet dernier. Une semaine avant, elle avait porté plainte au commissariat du XVIIIe, affirmant, sur son compte Facebook (voir le message ci-dessous), avoir été agressée et tondue, sur la place de Clichy, par cinq « islamistes ». Elle doit être jugée, en octobre, pour « dénonciation mensongère ».



Condamnée, en 2013, à deux mois de prison en Tunisie pour avoir tagué le mot « Femen » sur le mur d'un cimetière, la jeune femme avait quitté le pays après avoir été menacée de mort par des islamistes, puis séquestrée par sa famille. Réfugiée depuis en France, elle avait quitté les Femen, il y a un an, taxant le mouvement « d'islamophobie ».