« Osez en parler » : Bachelot en campagne contre les violences conjugales

Publié le Vendredi 25 Novembre 2011
Le gouvernement français a lancé hier une campagne d'information sur les violences conjugales, viols et agressions sexuelles. Intitulée « Osez en parler », cette campagne a pour but d'inciter les femmes à témoigner et porter plainte. Un numéro d'État est disponible, le 39 19, pour venir en aide aux victimes.
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« Osez en parler » : Facile à dire mais difficile à faire. Pourtant ce message s’adresse à toutes les femmes victimes de violences conjugales, de viols et d’agressions sexuelles. Plus qu’un message, il s’agit de l’intitulé de la nouvelle campagne d’information du gouvernement, lancée hier, soit la veille de la journée mondiale contre les violences faites aux femmes. Un fléau encore trop présent avec des chiffres alarmants partout dans le monde. En France, d’après la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, une femme décèderait tous les deux jours et demi à cause de violences conjugales.

De plus, selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 22 963 faits de violences sexuelles ont été constatés par les services de police et de gendarmerie en 2010. Toujours selon l’ONDRP, entre 2008 et 2010, 80 000 femmes ont déclaré avoir subi au moins un viol ou une tentative de viol au sein de leur ménage. Pendant ces deux années, 663 000 femmes, ainsi que 280 000 hommes, auraient subi des violences sexuelles et/ou physiques. Seulement 5% des femmes victimes de viol ou de tentative de viol de leur conjoint l'ont signalé à la police, et seulement 2% ont porté plainte.

C’est d’ailleurs la principale raison du lancement de « Osez en parler ». La campagne du gouvernement, qui passe par des annonces dans la presse et sur Internet, a pour but de sensibiliser les victimes, et de les inciter à témoigner et à porter plainte. Pour cela, le gouvernement insiste sur un numéro de téléphone, le 3919. Il permettra de venir en aide aux victimes, sera gratuit sur les fixes et portables et n’apparaîtra pas sur la facture téléphonique détaillée, dans le but de protéger entièrement les victimes.

Nicolas Pouilley

Avec AFP
Crédit photo : AFP/Archives


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