Alcool : les parents de l'adolescent décédé appellent à la vigilance

Publié le Mercredi 28 Décembre 2011
Alcool : les parents de l'adolescent décédé appellent à la vigilance
Alcool : les parents de l'adolescent décédé appellent à la vigilance
Quelques jours après la mort de leur fils âgé de 16 ans, décédé après un coma éthylique, les parents de Benjamin ont souhaité lancer aux jeunes un appel à la prudence à l'approche du 31 décembre.
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Ils ne veulent surtout pas que ce drame arrive à d’autres. Et pour cela, les parents de Benjamin, un adolescent de 16 ans d’Albertville (Savoie) décédé le 18 décembre après avoir consommé trop d’alcool lors d’une soirée entre amis, ont décidé de lancer aujourd’hui un appel à la prudence à destination de tous les jeunes. Une mise en garde qui intervient à quelques jours du réveillon du 31 décembre, une soirée qui donne généralement lieu à des beuveries chez les adolescents. Benjamin, qui a succombé à un coma éthylique, avait 4,5 grammes d’alcool dans le sang lorsqu’il est décédé et s’est étouffé en régurgitant. Sa mère, Laurence Mendes-Condeixa est anéantie : « C'est l'horreur. On ne peut pas accepter de voir son fils mourir comme ça à 16 ans. Benjamin était plein de joie de vivre, avec un cœur en or. Je lance un appel à tous les jeunes : faites attention ! On peut faire la fête, mais sans boire autant. On ne doit pas faire des concours avec de l'alcool, jouer à celui qui tombera le premier. Il y a des adolescents plus faibles que d'autres. Et là, c'est mon petit Benjamin qui a ramassé » regrette-t-elle.

Le 18 décembre, Benjamin et un groupe d’amis se rejoignent dans une maison d’un lotissement de Tournon pour faire la fête. Les parents des jeunes qui organisent la soirée sont absents et les adolescents, accompagnés de jeunes majeurs, se mettent à boire bière et vodka. Ensuite « Tout est allé très vite. Vers 20h, j'ai accompagné mon fils à cette soirée. Et vers 22h50, on m'a appelé pour me dire qu'il allait très mal » relate Arménio Mendes-Condeixa, le père de Benjamin. « Quand je suis arrivé sur place, il y avait le Samu, les pompiers. Mon fils avait le visage tout bleu. J'ai compris que c'était fini. Benjamin buvait un peu, comme beaucoup de jeunes de son âge. Mais ce soir-là, il a dû aller trop loin. Les jeunes ont une expression qui résume tout : « se mettre minable » en buvant une quantité énorme d'alcool en peu de temps. Pour être le plus mal possible. C'est un effet de mode. » poursuit-il bouleversé. Le père déplore également que personne ne soit venu en aide à son fils lorsqu’il a commencé à se trouver mal « Outre l'alcool, c'est aussi l'indifférence qui a tué mon fils. Alors qu'il y avait une trentaine de jeunes lors de cette soirée, on l'a laissé seul dans une pièce, cuver son alcool. Il aurait fallu appeler tout de suite les secours » a-t-il ajouté.

Du côté des amis de Benjamin, la mort du jeune homme a été un traumatisme. Pour Gabriel, 17 ans, « On a perdu un pote. C'est un choc terrible. Il faut vraiment faire attention à l'alcool. Ça peut tuer ». Même constat pour Thibault, 17 ans également, pour qui « la mort de Benjamin doit faire réfléchir tous les jeunes qui ne se rendaient pas forcément compte de ce qu'ils risquaient en se bourrant la gueule ».

À noter qu’une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) démontre que les jeunes boivent de plus en plus. En 2011, 91% des jeunes de 17 ans déclarent avoir déjà bu de l’alcool. Ces derniers boivent également plus régulièrement. D’après l’OFDT, « l’usage régulier d’alcool progresse de 18% entre 2008 et 2011, et cela concerne aussi bien les filles que les garçons ».

(Source : rtl.fr)
Crédit photo : iStockphoto

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