Un indicateur pour mesurer le bonheur
Dépassé le PIB qui mesure les richesses créées par habitant ? A en croire le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz qui a remis un rapport sur cette question l’an dernier au président de la république, cette mesure n’aurait plus lieu d’être. En effet, il serait plus judicieux de mesurer le bien-être de la population, que seulement sa production économique. L’INSEE s’est appuyé sur ces préconisations pour définir un indicateur de la qualité de vie des Français. Celui-ci a été élaboré à partir de 59 indicateurs couvrant les revenus, les conditions de vie, la santé, le niveau d’éducation etc. Pas de grande surprise, niveau social et qualité de vie sont souvent liés.
Mais pas toujours, par exemple, les personnes âgées ont un indice moins élevé que des personnes plus jeunes avec moins de revenus, car elles sont en moins bonne santé et ont une vie sociale moins importante. Il en va de même pour les familles monoparentales, plus en proie à l’isolement. Par ailleurs, au delà d’un certain niveau économique, l’argent n’est plus lié au bonheur comme le dit la célèbre maxime « l’argent ne fait pas le bonheur ». Mais un tel indice a encore des limites, d’autant que pour l’obtenir, les chercheurs ont utilisé des données obtenues entre 2004 et 2007, donc avant que la crise économique vienne ruiner les finances et le moral des Français. Reste que le mesure du bonheur est à la mode, d'autres pays s'y aventurent et les marquent surfent sur la tendance. Coca-Cola vient de créer l'Observatoire du Bonheur dont la vocation est de comprendre les fondements du bonheur, avec le travail de chercheurs en sciences humaines qui s'interrogeront sur cette notion subjective et positive.
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