Parité : vers des expérimentations pédagogiques pour les 6-10 ans ?

Publié le Jeudi 04 Octobre 2012
Parité : vers des expérimentations pédagogiques pour les 6-10 ans ?
Parité : vers des expérimentations pédagogiques pour les 6-10 ans ?
Afin de prévenir les violences conjugales et lutter contre les inégalités hommes-femmes dès le plus jeune âge, des expérimentations pédagogiques destinées aux élèves de 6 à 10 ans seront prochainement lancées dans plusieurs académies du pays. La ministre des Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a confirmé cette mesure lors d'une séance de questions au gouvernement, au Sénat.
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« Casser les stéréotypes sexistes » et insuffler plus d’égalité entre filles et garçons à l’école : tel est le cheval de bataille de Najat Vallaud-Belkacem. Pour preuve, il y a quelques jours, la ministre des Droit des femmes cosignait avec le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon, une longue tribune dans Le Monde intitulée : « Pour plus d’égalité entre filles et garçons à l’école ». Les deux ministres y écrivait notamment : « Notre école doit se mobiliser contre les violences de genre, ces mots, ces gestes, ces coups qui excluent et infériorisent les filles ».

Joignant les actes à la parole, Najat Vallaud-Belkacem vient d’annoncer le lancement d’une expérimentation pédagogique, dont le but premier serait de prévenir dès le plus jeune âge les violences faites aux femmes. La ministre l’a confirmé lors d’une séance de questions au gouvernement. Interrogée par le sénateur Roland Courteau, à l'origine des lois sur les violences conjugales de 2006 et 2010, elle a en effet déclaré : « une expérimentation sera lancée prochainement dans cinq académies pour les 6-10 ans à partir d'activités ludiques ».

« Des modules pour l'égalité femmes-hommes seront inclus dans la nouvelle formation des enseignants et du personnel de direction et d'orientation », a encore précisé la ministre, estimant que « l'obligation au respect entre les sexes, posée par la loi de 2010 (contre les violences conjugales) sera enfin respectée ».

S’agissant de cette dernière justement, Najat Vallaud-Belkacem a admis qu’elle était « perfectible », reconnaissant que « les ordonnances de protection (des victimes) sont trop peu utilisées, les places en hébergement d'urgence manquent, le suivi des auteurs de violence laisse à désirer ».

Crédit photo : AFP/Archives

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