






Julie Ollivier est "en colère". Victime de viol présumée de Cauet, le célèbre animateur radio, elle s'est emparée d'Instagram, le 17 avril, pour réagir face à son retour à l'antenne.
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Pour rappel, Julie Ollivier est la première femme à avoir accusé Sébastien Cauet de viol et d'agression sexuelle. La jeune femme de 26 ans a porté plainte contre lui en novembre 2023. Dans son sillon, de nombreuses femmes ont émis des accusations similaires à l'encontre de l'animateur, le conduisant à être suspendu d'antenne par NRJ12.
Le 24 mai 2024, les témoignages de 4 de ces femmes ont finalement mené à la mise en examen de Cauet pour viols sur mineure, viol et agression sexuelle. D'eux d'entre elle l'accusent de viols commis en 1997 et en 2014 alors qu'elles étaient mineures, une autre l'accuse d'une agression sexuelle survenue en 2012, là encore lorsqu'elle était mineure, et une autre l'accuse d'un viol qui aurait eu lieu en 2011.
Dans la foulée de sa mise en examen, Cauet avait été également interdit d'antenne par son contrôle judiciaire. Finalement, le 12 juillet, la cour d'appel de Paris avait assoupli sa décision en l'autorisant de nouveau à exercer une activité professionnelle à la radio ou à la télévision, à la condition qu'elle soit sans public.
Fallait-il pour autant se précipiter de lui redonner un poste à la radio ? Malgré un état de fait plus qu'accablant, on a appris le retour de Cauet à la radio, le 10 avril. Ce dernier a été choisi pour succéder à Benjamin Castaldi sur la matinale d'Europe 2 à partir du 22 avril.
Déjà, lors de cette annonce, Julie Ollivier avait manifesté sa colère. ""Carrière brisé ? Et ma vie ? Il a détruit ma vie à réduit à néant tout ce que j’avais. Je ne capitulerai pas, je crierai sur tout les toits", avait-elle écrit en commentaire d'une publication Instagram de Me Too Media publiée le 12 avril, qui ironisait sur les prétendues carrières brisées des hommes accusés de violences sexistes ou sexuelles.
Il fallait cependant davantage de mots à Julie Ollivier pour exprimer son indignation face aux largesses dont bénéficie Cauet. Elle qui affirme que sa "vie a changé de manière irréversible" depuis ce jour de novembre 2023, où elle a eu "le courage de prendre la parole". "Ce que j'ai dénoncé m'a couté cher", dit-elle.
J'y ai perdu ma dignité, ma santé et une grande partie de moi-même
La jeune femme explique avoir subi ce que la plupart des femmes qui dénoncent des agressions subissent. "On m'a accusé d'être jalouse, malveillante, d'avoir des intentions cachées, explique-t-elle. Mais la vérité, c'est que n'ai rien gagné dans cette histoire. Au contraire, j'y ai perdu ma dignité, ma santé et une grande partie de moi-même." Elle décrit être "sous traitement, enchaînant les hospitalisations pour survivre aux traumatismes" alors que celui qu'elle dénonce "continue sa vie", "reprend l'antenne".
Julie Ollivier parle en son nom mais aussi celui de toutes les autres femmes qui traversent une situation similaire, et dénonce le fait que leur parole soit "bafouée". Elle se dit "en colère contre le temps de la justice, mais aussi et surtout contre un système qui continue de donner la parole, l'antenne, et la scène à ceux que nous dénonçons de faits graves".
Pour la jeune femme, le retour de Cauet à l'antenne "est une gifle", "une négation de ce (qu'elle vit) au quotidien". Mais ce revers n'aura pas raison de sa détermination. "J'ai toujours eu confiance en la justice et je la laisserai faire son œuvre, mais je devais affirmer que je continuerai à me battre, pour moi, pour ma santé mentale, pour me reconstruire. Pour vivre, malgré tout", conclut-elle avec force.