





Vous avez dit malaise ? Le 18 juin, en marge de la Coupe du monde des clubs qui a commencé 4 jours plus tôt, Donald Trump a reçu l'équipe de la Juventus de Turin dans le bureau Ovale. Les images montrent le chef d'Etat américain assis à son bureau tandis que se tiennent derrière lui le propriétaire de la Juve, John Elkann, l’entraîneur, Igor Tudor, et quatre dirigeants de l’équipe. Sont aussi présents le président de la Fédération internationale de football (FIFA), Gianni Infantino, et plusieurs joueurs.
Après avoir évoqué la guerre entre Iran et Israël d'entrée de jeu, Trump est allé sur le terrain du sexisme et de l'exclusion des personnes trans. "Est-ce qu’une femme pourrait être assez bonne pour être prise dans votre équipe messieurs ?", a-t-il demandé aux joueurs. Manuel Locatelli, Weston McKennie et Timothy Weah se regardent gênés et, du bout des lèvres, répondent : "oui". Ce à quoi le chef d'Etat réagi en disant : "vous êtes gentils".
Pas satisfait de leur réponse, Trump se tourne vers Damien Comolli, le nouveau directeur général de la Juventus. "Et vous le directeur sportif, qu'en pensez-vous ?". Visiblement gêné lui aussi, il répond : "ce serait dur, mais on a une très bonne équipe féminine par contre". Le chef de file du mouvement MAGA ("Make America great again", "Rendre sa grandeur à l’Amérique") ne se décourage pas et finit par exprimer le fond de sa pensée : "Oui mais elle (l'équipe féminine de Turin) ne devraient concourir que contre des femmes", avant de souffler à la presse : "ils [les joueurs et le staff] sont très diplomates". Le sous-entendu derrière cette phrase : il ne doit pas y avoir de joueuses trans dans les équipes féminines.
Pour rappel, Donald Trump a signé en février un décret interdisant aux personnes transgenres de participer aux compétitions sportives féminines. Plus tôt dans la journée du 18 juin, la Cour suprême des États-Unis venait d'autoriser une loi de l’État du Tennessee interdisant aux mineurs transgenres l’accès aux traitements de transition.