Comment parler de ses fantasmes à son partenaire sans rougir ?

Publié le Lundi 28 Septembre 2015
Oser parler de ses fantasmes et de ses envies au lit
Oser parler de ses fantasmes et de ses envies au lit
Evoquer ses envies et parler de ses fantasmes à son partenaire n'est pas toujours facile. Voici quelques conseils pour oser franchir le pas et goûter à de nouvelles expériences sans rougir.
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Il n'est pas toujours évident d'indiquer ses préférences sexuelles, ses fantasmes ou ses envies à son partenaire. Qu'il soit d'un soir ou pour des décennies n'y change rien. Pour certains, impossible de dire "attache-moi ici", "jouons à l'infirmière et au docteur" ou "soyons trois", la peur d'être jugé(e) est plus forte que l'envie. Si le passage à l'acte est difficile, la récompense est grande.

Pour celles et ceux qui ne prennent même pas le temps de savoir ce qui les excite, il faut d'abord commencer par se masturber. Avant de servir à mieux se connaître et à mieux se faire jouir, cela sert à savoir ce qui est excitant : certaines rêveries érotiques laissent de glace, d'autres permettent au contraire d'avoir un orgasme aussi fort que rapide.

S'affranchir des "bonne manières"

Ensuite, cela paraît ridicule et il vaut mieux être seul(e) pour le faire, mais il faudrait arriver à l'énoncer à haute voix. L'idéal consiste à se le dire et redire jusqu'à ce que la phrase se banalise. Dans les faits, aucun partenaire n'est jamais surpris par le désir sexuel de quelqu'un. Ce qui surprend le plus - dans le cas d'une relation continue - c'est l'impression de ne pas si bien connaître son partenaire. Mais le fait d'essayer ensemble quelque chose de nouveau est toujours excitant - à condition d'être d'accord - et renvoie l'autre à sa propre audace.

Les couples, qu'ils soient pérennes ou pas, ont trop souvent le souci de savoir ce que pense l'autre et se freinent dans leurs envies pour garder cet air "comme il faut", mais le sexe n'a rien à voir avec les bonnes manières. Comme disait Vladimir Jankélévitch, on a tendance à avoir de "brusques réticences au bord du précipice; une censure latente s'exerce", dit-il, et "le malentendu aphrodisiaque notamment est le malentendu par excellence, lui le mystère connu de toute la ville, mais dont on convient de ne jamais parler à la table de famille." Pourtant, c'est surtout lorsqu'on s'autorise à sortir des ornières que l'on se fixe que la sexualité devient véritablement troublante.

Exposer son désir

Une fois que l'on parvient à énoncer à haute voix ce qui semblait imprononçable, il faut encore trouver comment en parler à son partenaire. Certainement pas en rougissant ou en tremblant : l'inconfort de l'un crée l'inconfort de l'autre. Certainement pas non plus de façon abrupte : on ne peut pas n'avoir aimé faire l'amour que dans le noir ou dans la position du missionnaire et réclamer tout à coup d'avoir un rapport sauvage dans un lieu public ou d'aller dans un club échangiste. Il faut que le message passe de la façon la plus naturelle possible et s'il y a doute, de multiples options sont possibles : les sextos, les jeux fléchés érotiques, les articles existants sur le sujet en question ou toute situation où les regards sont évités (dans le noir, pendant un massage ...). Quelle que soit l'option, exposer son désir en insistant sur le fait que c'est avec le partenaire en question que c'est le plus tentant flatte (désir plus fort, sentiment de sécurité...) et a donc plus de chance d'aboutir.

Si l'idée de partager des rêves peut indisposer, il ne faut pas oublier que la réaction du partenaire est un excellent révélateur de qui il est : repoussant l'idée comme un rustre ou manifestant attention, curiosité et intérêt, il se révèle lui aussi sur sa vraie nature... C'est une deuxième bonne raison pour essayer.