50% des femmes de la génération Y se sentent écartées des postes de direction

Publié le Lundi 01 Février 2016
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
La moitié des femmes de la génération Y se sentent écartées des postes de direction
La moitié des femmes de la génération Y se sentent écartées des postes de direction
Hommes et femmes de la génération Y ont-ils le même rapport au leadership ? Selon une vaste enquête menée par le cabinet Deloitte auprès de 8 000 jeunes salariés, 50% d'entre eux envisagent quitter leur emploi dans les 5 prochaines années. Une tendance accentuée chez les femmes, qui estiment que leurs compétences en tant que leaders ne sont pas suffisamment prises en compte.
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Quelles sont les aspirations de la nouvelle génération de salariés ? Quelles sont leurs sources de motivation et leur vision du leadership de demain ? Alors que d'ici 2025, la génération Y représentera 75% de la population active et sera composée de 50% de femmes, le cabinet Deloitte s'est intéressé à ses attentes et à sa vision du monde de l'entreprise . L'enquête, réalisée auprès de 7 700 jeunes issus de 29 pays différents laisse entrevoir les valeurs et les idées qui unissent cette génération arrivée récemment sur le marché du travail.

Premier particularité observée chez les salariés du millénaire : rares sont ceux qui envisagent de construire toute leur carrière dans une seule et même entreprise. Ainsi, 67% des femmes interrogées et 64% des hommes ont déclaré qu'ils quitteraient leur entreprise d'ici 2021.

Parmi les raisons invoquées, hommes et femmes conviennent que les "possibilités de progression de carrière et d'accès à des rôles de leadership" jouent un rôle majeur dans leur choix de rester ou de quitter une entreprise.
Et si les femmes sont plus nombreuses à envisager de bâtir leur carrière ailleurs, c'est parce que 48% d'entre elles estiment "être écartées des postes potentiels de leadership", explique David Cruickshank, président de Deloitte.

Le plafond de verre n'épargne pas la génération Y

"Alors que la considération des compétences (ou son absence) devraient être égales (entre femmes et hommes, ndlr), la réalité est que les hommes de la génération Y (21%) sont beaucoup plus susceptibles que les femmes (16%) de dire qu'ils dirigent un département ou font partie de leur équipe de managers seniors", affirme David Cruickshank dans l'étude Deloitte.

À quoi cela est-il dû ? Selon le cabinet qui a réalisé l'étude, aux barrières que se mettent elles-mêmes les femmes salariées. Moins confiantes en leurs compétences que leurs homologues masculins, elles font aussi montre d'une ambition plus mesurée lorsqu'il s'agit de viser les plus hauts postes de direction.

La flexibilité, facteur d'épanouissement au travail

Autre particularité mise en lumière par ce sondage réalisé auprès de la génération Y : l'importance accordée à la flexibilité du travail et à l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle. C'est notamment le cas chez les jeunes femmes, qui estiment nécessaire pour leur bien-être et leur épanouissement professionnel que leur entreprise prenne en considération leur vie en dehors du travail.

Pour 16,8% des sondés, la question de l'équilibre entre carrière et vie privée est même plus cruciale que les possibilités d'évolution ou l'accès à des postes managériaux (13,4% des répondants) ou la flexibilité des horaires de travail (11%).