Record mondial : « Le Cri » de Munch vendu pour 91 millions d'euros

Publié le Jeudi 03 Mai 2012
Une version du « Cri », peint par Edvard Munch a été vendue mercredi soir pour 91 millions d'euros, devenant ainsi l'œuvre la plus chère jamais acquise aux enchères. Le tableau, vendu en 12 minutes, était la seule des quatre versions encore détenue par un particulier.
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Une version du « Cri », du peintre norvégien Edvard Munch, a été vendue mercredi soir pour 119,92 millions de dollars, soit 91 millions d’euros. Cette œuvre d’art est devenue la plus chère jamais vendue aux enchères, et sa vente n’a duré que 12 minutes, les sept acheteurs grimpant parfois de plus de 10 millions de dollars en une minute. La pièce, qui avait été estimée à 80 millions, a été réalisée en 1895 et représente un homme criant, les mains sur les oreilles, sur fond de ciel ensanglanté à Oslo. Il s’agissait de la seule des quatre versions du « Cri » encore détenue par un particulier. Le commissaire priseur Tobias Meyer a évoqué « un record mondial » à la fin de la vente mais aucun détail n’a été donné sur l'acheteur. Jusqu’à présent, le record des ventes était détenu par un Picasso, « Nu au plateau de sculpteur », vendu 106,4 millions de dollars en mai 2010.

Entre 1893 et 1910, Munch, peintre expressionniste (1863-1944) avait réalisé quatre versions de ce tableau devenu au fil des ans le symbole de l'angoisse universelle. Celle vendue mercredi soir appartenait depuis 70 ans à la famille Olsen, Petter Olsen la tenant de son père Thomas, voisin, ami puis protecteur de Munch. Les trois autres versions du tableau appartiennent au musée Munch d'Oslo et à la Galerie nationale d'Oslo.

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis. Le soleil se couchait. Tout à coup, le ciel est devenu rouge sang. Je me suis arrêté, épuisé, me suis appuyé sur une clôture, il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis ont continué, et je suis resté là, tremblant de peur. J'ai senti un cri infini qui passait à travers l'univers ». C’est ainsi que Edvard Munch expliquait ce qui a inspiré « Le Cri » dans son journal, le 22 janvier 1892.

Alexandra Gil

Avec AFP
Crédit photo : AFP

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