Louna, 4 ans, exclue de l'école car elle n'est pas vaccinée contre le DTP

Publié le Mardi 12 Février 2013
Louna, 4 ans, exclue de l'école car elle n'est pas vaccinée contre le DTP
Louna, 4 ans, exclue de l'école car elle n'est pas vaccinée contre le DTP
Depuis vendredi, une fillette de 4 ans est exclue de son école. Le motif : elle n'a pas été vaccinée contre le DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Pourtant, ce vaccin a été retiré du marché en 2008.
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Une école de la région nantaise a exclu Louna, une fillette de 4 ans, sous le prétexte qu’elle n’était pas vaccinée contre le DTP. Ce vaccin qui prévient de la diphtérie, du tétanos et de la poliomyélite n’est pourtant plus disponible sur le marché depuis 2008. Le vaccin DTP est désormais uniquement accessible associé au vaccin contre la coqueluche, à celui contre l'haemophilus ou à celui contre l’hépatite B. « Or, à part le DTP, ces vaccinations ne sont pas obligatoires », explique Sophie Maisonneuve, la mère de l’enfant à Ouest-France. « Comme ils ne sont pas obligatoires, si l'enfant déclare une maladie post-vaccinale, l'État se désengage. Et ne verse aucune indemnisation en cas de handicap ». Et d'ajouter : « Autant le DTP seul est un vaccin relativement propre, autant ceux-là comportent des risques ».

Louna est entrée à l’école maternelle de la Sarmentille en 2001 alors que son carnet de vaccination était vierge : « Jusqu'à présent, malgré les discussions, il y avait une certaine tolérance. On a expliqué notre position : oui au DTP, mais pas au reste. », expliquent les parents. Pourtant, depuis septembre, le ton de la direction de l’école a changé et  l'Inspection académique a envoyé plusieurs courriers à la famille, les accusant d'être « hors-la-loi ». L'urgence pour les parents est de trouver une solution pour que Louna réintègre son école : « On veut qu'il y ait une levée de l'obligation vaccinale au DTP, puisqu'on ne peut pas satisfaire cette obligation sans injection d'autres vaccins qui, par ailleurs, ne sont, eux, pas obligatoires. ».

Les parents  soutenus par l'Unacs (Union nationale des associations citoyennes de santé), ont fait une demande de référé auprès du tribunal administratif pour annuler l’exclusion de leur fille. « S'il le faut, on ira plus loin » assurent-ils.

Salima Bahia


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