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Patrick Bateman, la nouvelle idole inquiétante des jeunes

La scénariste Guinevere Turner et la réalisatrice Mary Harron, à qui l'on doit ce film, défendent au contraire la portée "féministe" de leur oeuvre.
La scénariste Guinevere Turner et la réalisatrice Mary Harron, à qui l'on doit ce film, défendent au contraire la portée "féministe" de leur oeuvre.
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© Universal Pictures
Patrick Bateman, la nouvelle idole inquiétante des jeunes
Misogyne ou féministe ? Sur le web, Patrick Bateman, le héros d'American Psycho, le film avec Christian Bale adapté du best seller de Bret Easton Ellis, exerce une nouvelle fascination.

Des TikTokers ont décidé de faire de ce personnage de serial killer misogyne leur idole. Et certains partagent des extraits du film pour légitimer une certaine philosophie de vie.
A savoir ? Une philosophie de vie nihiliste, désabusée, sportive et, pour certains, misogyne. Patrick Bateman est considéré comme un "mâle sigma" : une sorte d'idéal de la virilité.
Comme Bateman, les sigmas seraient "des solitaires autosuffisants", qui adhèrent au système capitaliste, qui leur permettrait d'appuyer leur autorité. Le mépris des femmes serait en option.
Si cette vision peut être ironique, la communauté des incels, un mouvement né sur Internet qui voue une haine absolue à l'encontre de la gent féminine, l'interpréterait au premier degré.
Concevoir Patrick Bateman, le personnage incarné par Christian Bale dans "American Psycho", comme un idéal de virilité, est pourtant un contresens total.
La scénariste Guinevere Turner et la réalisatrice Mary Harron, à qui l'on doit ce film, défendent au contraire la portée "féministe" de leur oeuvre.
Pour elle et bien des analyses, "American Psycho" est une satire des masculinités, qui dénonce les attitudes des hommes et les violences patriarcales.
"C'est une satire sur la façon dont les hommes se font concurrence. C'est un film sur la façon dont les hommes perçoivent et traitent les femmes", affirme la scénariste.