Trophée Roses des Sables : notre équipage à 24 heures du départ

Publié le Mercredi 05 Octobre 2011
Trophée Roses des Sables : notre équipage à 24 heures du départ
Trophée Roses des Sables : notre équipage à 24 heures du départ
Demain, le raid 100% féminin du Trophée Roses des Sables prendra la route vers le Maroc. Le but ? Acheminer en 4x4 plusieurs tonnes de dons humanitaires destinés aux familles démunies du désert, et plus particulièrement aux enfants. À 24 heures du départ, nous avons pris des nouvelles de « La marmaï du désert », notre équipage chouchou.
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Terrafemina : Comment vous sentez-vous à 24 heures du départ ?

Marie-Hélène Gabard : Nous sommes détendues et impatientes. Nous avons vraiment hâte de prendre le départ du rallye. En ce qui me concerne, depuis un mois, j’ai le pied sur l’accélérateur du matin au soir.
Maïtena Lacoste : Il y a quelques semaines, nous étions nerveuses du fait de l’ampleur des préparatifs, des 50 kilos de matériel à réunir et du budget à boucler. Aujourd’hui, notre appréhension a fait place à l’impatience.

TF. : Justement, où en êtes-vous au niveau des préparatifs ?

M-H. G. : Nous sommes prêtes à prendre la route ! Nous avons réuni suffisamment de fonds pour boucler notre budget et couvrir les frais d’essence. Seule la location du 4x4 reste à notre charge, car nous l’avions décidé ainsi dès le départ. Et s’il nous reste de l’argent, à la fin du rallye, nous en ferons don aux « Enfants du Désert ».
M. L. : Nous devions acheminer 50 kilos de matériel pour participer au Trophée Roses des Sables et nous en avons récolté 300 kilos (fauteuils roulants, vêtements, chaussures et attelles de marche pour enfants, produits scolaires, d’hygiène et de puériculture). Notre appel aux dons a été entendu au-delà de nos espérances, nous permettant ainsi de partager notre récolte avec 5 équipes canadiennes pour lesquelles le transport du matériel s’avérait difficile.

TF. : Quelle est votre plus grosse crainte ?

M-H. G. : Je serai le pilote sur le rallye et j’ai une certitude : je vais m’ensabler. La question est de savoir si j’arriverai à me dessabler. Normalement, il ne devrait pas y avoir de problème. En théorie, je suis prête, nous avons eu une petite formation sur la conduite en 4x4. Mais ça ne m’empêche pas d’avoir une petite angoisse à ce niveau. Quoi qu’il en soit, tout ce qui arrivera pendant le trophée ne sera que du bonheur, j’en suis convaincue.
M. L. : En théorie, nous sommes au top ! Nous nous sommes procuré une vidéo expliquant la conduite en 4x4. Nous avons dû la regarder une bonne centaine de fois ces derniers mois. Si nous étions soumises à un test par QCM, nous ferions, sans aucun doute, un sans faute ! Sur le terrain, effectivement, je pense que les choses seront plus compliquées.

TF. : Qu’attendez-vous de cette expérience ?

M-H. G. : La solidarité entre les équipes mais également envers l’association « Enfants du Désert » a été le critère déterminant dans notre décision de participer à cette aventure. Nous avons également hâte de rencontrer l’enfant que nous avons parrainé. Enfin, même si nous connaissons le Maroc pour y avoir passé plusieurs vacances, les rencontres avec les populations locales réservent également leur lot de surprises. Du point de vue sportif, malgré les inévitables problèmes d’ensablement que nous allons rencontrer, je suis persuadée que nous allons vivre une expérience inoubliable.

TF. : En plus de vos dons humanitaires, vous avez également choisi de parrainer un enfant...

M. L. : Le parrainage est quelque chose de totalement différent du don de matériel scolaire ou autre, c’est très personnel. Parrainer un enfant, c’est lui laisser un peu de soi. Savoir que quelqu’un compte sur nous pour poursuivre ses études est gratifiant et donne une impression d’utilité. Parallèlement, pour l’enfant, avoir conscience que l’on compte sur lui pour réussir peut être une source supplémentaire de motivation.
Enfin, contrairement à une collecte de dons qui est très ponctuelle, un parrainage implique un suivi annuel, au moins. C’est un tout petit lien entre une famille vivant dans un pays riche et une autre dans le besoin, mais cette connexion, aussi infime soit-elle, peut apporter beaucoup aux deux parties.  
M-H. G. : Si, simplement en lui offrant une éducation scolaire, j’ai la possibilité d’offrir à une petite fille un autre avenir que celui de femme mariée à 15 ans, j’accepte de parrainer un enfant tous les matins !

Pour suivre la préparation de Maïtena et Marie-Hélène ou les soutenir, visitez leur site : La marmaï du désert

Photo : de gauche à droite, Maïtena et Marie-Hélène de « La marmaï du désert » et Anne-Marie de la « 3Steam »

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