Sexe féminin : de l'utilité des grandes et petites lèvres

Publié le Mardi 10 Janvier 2012
Sexe féminin : de l'utilité des grandes et petites lèvres
Sexe féminin : de l'utilité des grandes et petites lèvres
Alors que la croissance de la labiaplastie est exponentielle et principalement motivée par des raisons d’ordre esthétique (pantalons serrés et épilations intégrales), une question s’impose : à quoi servent grandes et petites lèvres (ou plus poétiquement, nymphes, dans le cas de ces dernières) ? Eléments de réponse avec notre experte Sophie Bramly.
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Il faut se souvenir que la nature ne s’encombre jamais de superflu : chaque partie de notre anatomie a une fonction bien précise et les lèvres ne font pas exception.

Grandes ou petites, leur taille et leur apparence générale varient d’une femme à l’autre ; ce qui est constant c’est qu’elles sont plus richement innervées que le vagin et ont pour principale fonction de protéger le clitoris, l’entrée du vagin et l’urètre. Sur les grandes lèvres, on trouve des glandes sécrétrices, lesquelles, à la puberté, se cachent sous le système pileux.

Pendant la période d’excitation sexuelle, les petites lèvres se gonflent de sang, et leur couleur devient plus foncée.  Cette excitation active les sécrétions vaginales, lubrifie les lèvres - ce qu’on appelle « mouiller » en langage populaire -  et facilite la pénétration. Dans certains cas (si les lèvres sont assez grandes), elles peuvent augmenter la stimulation du pénis pendant la pénétration et augmenter ainsi la taille de l’érection.

Grandes et petites lèvres sont sensibles au toucher, aux pressions, et les plis délicats qui se forment lorsqu’une femme écarte ses cuisses ont donné la métaphore passée d’une vulve qui serait pareille à une fleur, et lorsque Ronsard compare Cassandre à une rose, on peut aussi en faire une autre lecture, qu’il a laissé transparaître de façon plus limpide dans d’autres poèmes publiés à titre posthume, tant ils étaient audacieux :

"Je te salue, ô merveillette fente,
Qui vivement entre ces flancs reluis ;
Je te salue, ô bienheureux pertuis,
Qui rend ma vie heureusement contente !
C'est toi qui fais que plus ne me tourmente
L'archer volant qui causait mes ennuis ;
T'ayant tenu seulement quatre nuits,
Je sens sa force en moi déjà plus lente.
Ô petit trou, trou mignard, trou velu,
D'un poil folet mollement crespelu,
Qui à ton gré domptes les plus rebelles :
Tous vers galans devraient, pour t'honorer,
À beaux genoux te venir adorer,
Tenant au poing leurs flambantes chandelles !"

Pierre de Ronsard, Pièces posthumes, 1609.

Comme quoi, les lèvres, qu’elles soient pulpeuses et peintes en rouge sur le visage, ou comme des pétales de rose entre les cuisses, servent avant tout à séduire, et il serait bon de s’en souvenir avant de voir s’envoler ses nymphes sur la table du chirurgien….

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