Whisky japonais : comment le choisir et le déguster

Publié le Mardi 04 Mars 2014
Whisky japonais : comment le choisir et le déguster
Whisky japonais : comment le choisir et le déguster
Dans cette photo : Sofia Coppola
La vodka insipide vous ennuie au plus haut point. Le rhum vous donne la nausée, surtout lorsqu'il est coupé à du jus de fruit bon marché. Vous trouvez le gin bien trop amer et sec. Le whisky, alors ? Bof ? Mais en avez-vous goûté de bons ? Laissez-nous vous faire découvrir le whisky japonais.
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Quand on pense whisky, on imagine les landes austères d'Écosse et d'Irlande. Mais le Japon... vraiment ? Eh oui. Pour vous en convaincre, le Japon est désormais le quatrième producteur mondial de cette auguste boisson. Les distilleries nippones maîtrisent leur art et les locaux, fascinés par le scotch, en sont de grands consommateurs. Rappelez-vous Lost in translation de Sofia Coppola (2003) où Bill Murray fait la réclame des distilleries Suntory, une entreprise bel et bien réelle.

Fuyons les whiskies bas de gamme

Le whisky japonais est-il fait pour vous ? Il faut tout d'abord savoir que si vous appréciez le whisky écossais, alors vous aimerez forcément le japonais puisqu'ils ne sont pas si différents que cela d'un point de vue néophyte. Et si vous n'appréciez pas le whisky c'est très sûrement que vous n'avez pas goûté les bons ! D'ailleurs, pas besoin d'être un lord britannique confortablement assis dans un fauteuil club pour en apprécier la saveur. Le whisky est accessible à tous. Et si l'on peut être rebuté par la force du breuvage, sachez que les meilleurs scotchs sont aussi ceux dont l'attaque en bouche se fait le moins ressentir, au contraire des tord-boyaux bon marché qui décapent le palais... vous êtes donc avertis.

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Une question de distillation et de maturation

Contrairement au vin dont la nature dépend du cépage, du sol ou de l'ensoleillement, le scotch est très peu influencé par le terroir. L'orge utilisé pour ce dernier ou l'eau, souvent récoltée d'une source proche de la distillerie, ne jouent qu'à la marge. Ce qui compte, c'est la méthode de distillation et de fermentation, c'est-à-dire le type d'alambic utilisé, la durée de « conversation » entre l'alcool et le cuivre, la température à laquelle chauffer le moût...mais aussi le fût utilisé. Celui-ci peut-être en chêne brut mais est souvent un ancien tonneau ayant contenu du porto, du xérès, du Bordeaux, du bourbon... les possibilités sont infinies, et ceci est également vrai pour le whisky japonais.

Il existe neuf distilleries au Japon. Certaines appartiennent à des grands groupes tels Suntory ou Nikka, d'autres sont indépendantes. Certaines sont récentes, d'autres anciennes telles celles de Yamazaki (1923) ou Yoichi (1934). Leurs traditions sont également très différentes, donnant une très large palette gustative allant des floraux, fruités et épicés, fumés et tourbés aux riches et ronds. Certains sont des single malt (provenant d'un type de grain), d'autres des blend (assemblages de divers whiskies). Face à cette extraordinaire diversité, il est difficile de conseiller une première bouteille.


Quelle bouteille pour commencer ?

Essayons-nous toutefois à l'exercice : le blend Nikka 12 ans Taketsuru est un excellent choix et, chose importante, trouvable en grande surface. Son prix est de 30 euros soit l'entrée de gamme pour un single malt correct. Ce whisky très léger aux notes parfumées et florales ravira tous les palais et sera parfait en été. Le single malt Yoichi 10 ans est également très accessible et potentiellement trouvable en supermarché entre 30 et 40 euros. Ses arômes penchent cependant nettement vers le tourbé et le fumé et sont influencés par des fûts de bourbon, chêne et sherry. Parfait pour la saison froide. Un autre blend pour finir : le Hibiki 12 ans, très accessible car très doux et fruité, notamment grâce à son vieillissement en fûts de liqueur de prune japonaise. Outre les grandes surfaces, on peut trouver ces breuvages sur le site de la Maison du Whisky ou encore sur Uisuki.com.

Comment bien déguster son whisky

Une fois votre bouteille acquise vient le temps de la dégustation. Première chose : oubliez les glaçons. On ne boit pas un bon whisky avec de la glace pour la simple et bonne raison que le froid engourdit les papilles. On peut éventuellement rallonger son verre avec une goutte d'eau de source à température ambiante si la boisson vous paraît trop forte. Enfin, ne choisissez pas de verre à parois verticales mais préférez un contenant en forme de poire afin de conserver les arômes et les humer, et transparent pour admirer la robe du whisky. Il ne vous reste plus qu'à vous asseoir... et à déguster !

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