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"Ma mère ne m'a pas protégée" : victime de viol à 12 ans, Katherine Pancol témoigne

Publié le Lundi 23 Octobre 2023
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
11 photos
"Je suis rentrée avec la clé et un voisin se faufile derrière moi dans l'appartement... ". Dans l'émission "Un dimanche à la campagne", Katherine Pancol a témoigné du viol dont elle fut victime. Une prise de parole poignante qui en dit long...
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"Ma mère ne m'a pas protégée"

Il est terrible, ce témoignage de Katherine Pancol.

Le 22 octobre dernier, au sein de "Un dimanche à la campagne", la fameuse émission de Frédéric Lopez, l'une des plus populaires romancières de France est venue témoigner d'un chapitre jamais refermé de sa vie : le viol dont elle fut la victime enfant. Elle n'avait que douze ans. Son agresseur en avait le double.

Katherine Pancol est venue parler, sur le plateau de l'émission. En rappelant que ce violeur était un voisin. Elle raconte : "Je suis rentrée avec la clé et un voisin se faufile derrière moi dans l'appartement. Il me demande s'il peut emprunter un disque, rentre dans la chambre... Et là, c'est le carnage".

Une prise de parole douloureuse mais nécessaire.

"J'ai parlé..."

Si Katherine Pacol témoigne face caméra, c'est pour mettre en lumière une chose : très souvent, trop souvent, les victimes parlent. C'est juste qu'elles ne sont pas écoutées. C'est ce qu'elle va expliquer.

En développant : "J'en ai parlé à ma mère. Elle ne m'a pas protégée. J'ai pas culpabilisé. Ma mère est rentrée de son travail et comme c'était le fils des voisins, elle est allée sonner à leur porte".

"La mère de ce dernier a dit : 'C'est de la faute de votre fille, elle n'avait qu'à pas l'aguicher'. C'était aussi violent que le viol".

Comme l'indique Yahoo Style, Katherine Pancol a même "été blâmée pour le viol qu'elle a subi". Sa propre mère l'a obligée à "faire des excuses" à la mère de son agresseur, ce voisin de 24 ans. Oui oui, des excuses. Affolant. "Je n'ai pas fait d'excuses mais je me suis dit : je suis toute seule".

C'est ce que l'on appelle du "victim blaming" : quand l'on (on = la société, vos proches, ceux qui recueillent votre témoignage) inverse complètement la culpabilisation violeur/victime. Au détriment de cette dernière, bien évidemment. L'idée est de contester la légitimité de la victime en remettant en question... Absolument tout : son attitude, ses tenues, ses moeurs, son langage.

Et la voix de la romancière l'illustre parfaitement.

Tout simplement glaçant...