Ne pas pouvoir planifier ses vacances est (très) mauvais pour nous

Publié le Lundi 08 Février 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Ne pas planifier ses vacances, très mauvais pour la charge mentale.
Ne pas planifier ses vacances, très mauvais pour la charge mentale.
Ne pas pouvoir planifier ces vacances, une situation loin d'être idéale pour votre santé mentale, surtout en pleine pandémie de Covid. Car planification et "break" partagent bien des vertus. Panorama d'une démarche aux mille et unes qualités.
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Oui, vous n'avez peut-être pas trop la tête à ça en ce moment, pandémie oblige. Mais il n'empêche : prendre quelques vacances vous ferait le plus grand bien. A l'inverse, des études démontrent que ne pas en prévoir vous ferait vraiment mal. C'est tout du moins ce qu'affirme aujourd'hui le média britannique The Telegraph.

Car si on connaît les effets psychologiques positifs des vacances sur notre santé mentale, le fait de s'y préparer est également bénéfique. Ne pas planifier ses jours de repos revient à naviguer dans le brouillard, se laisser cerner par l'incertitude - tous ces démons déjà omniprésents dans notre vie personnelle et professionnelle.

Mais ce n'est pas tout.

Des angoisses en plus

Ne pas pouvoir planifier ses vacances ne ferait également qu'exacerber l'anxiété. C'est ce que suggère le site spécialisé Travel Online, pour qui ne pas s'y préparer suffisamment revient à se noyer d'autant plus dans la mélancolie inhérente à la pandémie - et au(x) confinement(s) divers. Repérer aéroports et hôtels, préparer itinéraires à pied, en vélo et en voiture, voire même emplois du temps quotidiens des jours à venir, c'est aussi savoir à quoi m'attendre en une période où se projeter devient justement (extrêmement) compliqué.

Si l'isolement a un impact sur notre santé mentale, se préparer à changer de décor pourrait améliorer notre humeur du tout au tout en nous apportant "quelque chose à espérer", dixit Travel Online. Alléchant, n'est-ce pas ? C'est également là la conclusion d'une enquête menée en 2013 auprès de 485 américains, lesquels, nous apprend National Geographic, associaient en majorité l'idée de "voyages" à des sentiments positifs : l'empathie, l'attention, une énergie et une concentration accrues, mais aussi la créativité, facilité par l'envie d'ailleurs.

Un ailleurs dont la planification permet d'esquisser les traits, là où le fait de ne pas prendre de vacances, ou d'en prendre à l'improviste, ne ferait qu'alourdir votre charge mentale déjà considérable. A contrario d'un quotidien que l'on subit, la préparation aux voyages fait l'effet d'un doux teasing. On peut planifier en regardant des vlogs sur YouTube, écouter des podcasts de voyages, lire des forums et des avis TripAdvisor, noircir des carnets pleins de dates et d'itinéraires, comme nous le recommande encore Travel Online.

L'embarras du choix donc.

Et si la planification des vacances nous aidait à affronter le monde d'après ?
Et si la planification des vacances nous aidait à affronter le monde d'après ?

Les vertus de la planification

Les vertus de la planification sont indéniables lorsqu'il s'agit de vacances. D'un point de vue financier, déjà : avis aux bourses alertes (et aux radins), préparer son séjour quelques semaines à l'avance donne droit à de meilleures offres de transports et de logements, voire à des réductions sur vos billets. Comme nous le rappelle le site Travel Belles, planifier à l'avance vous donne la possibilité d'organiser des expériences "uniques", et économes.

Mais la richesse psychologique, alors ? Elle est tout aussi forte. "En tant qu'humains, nous passons une grande partie de notre existence mentale à vivre dans le futur. Notre vision de l'avenir peut être une source de joie si nous savons que de bonnes choses arrivent, et voyager est une chose intéressante à espérer. De plus, puisque nous savons qu'un voyage a un début et une fin définis, nous sommes plus enclins à savourer cette perspective, même avant qu'elle ne commence", explique Matthew Killingsworth, scientifique et expert en bonheur, à la revue National Geographic.

La planification d'un voyage a du bon. Mieux encore, "elle peut être presque aussi agréable que le voyage lui-même", poursuit le spécialiste. C'est aussi là l'avis d'une étude réalisée en 2014 par l'Université Cornell, dans l'Etat de New York, recherche qui nous apprend que l'anticipation d'un voyage peut augmenter "considérablement" notre bonheur. Peut-être car une grande partie de notre quotidien se déroule cependant dans notre tête - pour le pire et le meilleur. Surtout en pré ou post-confinement.

C'est d'ailleurs pour cela que le blog expert Go Far Grow Close nous incite d'ores et déjà à nous poser les bonnes questions. Où souhaitez-vous aller ? Quand ? Combien de temps ? Pourquoi ? Quel sera votre itinéraire rêvé ? Comment souhaitez-vous répartir votre temps ? Combien de lieux souhaitez-vous visiter ? Quels hébergements privilégier ? Sur place, comment voyager d'un endroit à l'autre ? Autant de questions qui permettent de rêver, de nous évader (mentalement), de nous projeter dans un futur plus lumineux, dans lequel nous pourrions renouer avec la sérénité et explorer de nouveaux horizons.

Et si au bout de tout cela se trouvait le réconfort tant attendu ?

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