C'est sûr, Sydney Sweeney sera la future reine des comédies romantiques
Au lendemain de la Saint-Valentin, les romances pleuvent dans les salles. Alors que Sans jamais nous connaître réunit Andrew Scott et le radieux Paul Mescal dans une histoire d'amour gay notable sans être remarquable, le public vient encore occuper les sièges pour assister à la "rom com" phénomène du moment : Tout sauf toi !
Pourquoi, phénomène ? Car le film est abondamment cité sur TikTok, et la chanson nostalgique qu'il remet au goût du jour ultra relayée par la génération Z (on vous laissera deviner laquelle). Car en plein hiver, les vibes hyper summer movie de cette comédie romantique font le plus grand bien. Mais surtout, c'est sa star et co productrice exécutive qui vient faire chavirer coeurs et zygomatiques : l'étonnante Sydney Sweeney.
Elle est l'une des grandes révélations de la série choc Euphoria, méconnaissable dans l'un des films les plus fascinants de 2023 (le très conceptuel Reality, qu'on vous recommande plutôt deux fois qu'une) et on l'attend déjà dans une production horrifique A24 où elle incarne... Une nonne ! Egalement à l'affiche de la prod Marvel Madame Web (avec Dakota Johnson), Sydney Sweeney dévoile dans Tout sauf toi une surprenante propension au burlesque... Qui pourrait bien faire d'elle la future reine des comédies romantiques. Oui, on parie.
Un jeu physique, et politique, si si !
Tout sauf toi déploie sous couvert de film de vacances épicé de scènes d'amour et de gags gentiment trash une histoire simple comme bonjour : une jeune femme tombe amoureuse d'un mec, puis tous deux s'embrouillent, et se retrouvent lors d'un mariage, au sein duquel ils vont devoir faire semblant d'être en couple. En gros, une déclinaison ludique de l'hyper traditionnel postulat "ils s'aiment, se détestent, adorent se détester..."
On connaît la chanson. Mais ce qui vient bousculer quelque peu la torpeur, c'est l'alchimie indéniable entre Sydney Sweeney et Glen Powell - un grand dadais, très, grand, très musclé et très... dadais. Deux stars dont le physique épouse à la lettre certains diktats. Ce sont "créatures de rêve", pourrait-on dire, de fait un couple parfait... Mais attachant, puisque leur plastique surréaliste est précisément au coeur de bien des gags enrichis d'autodérision.
Par exemple ? Glen Powell se retrouve très souvent nu (avec une notable récurrence... sur ses fesses), là où Sydney Sweeney tourne au comique sa réputation d'actrice hyper-sexualisée l'espace de quelques répliques ironiques - comme lorsque tous deux jouent aux mimes et se balancent des piques ravageuses. Pour l'actrice, qui est aussi à la production, c'est une manière de s'amuser de son image, ultra glamour, parasitée par le "male gaze". Une discrète réplique y fera explicitement référence d'ailleurs.
Cela se remarque aussi lors de certains gags burlesques. Comme cette séquence d'ouverture où l'actrice se plie en quatre pour essuyer son short trempé, où se retrouve bloquée dans l'avion sur son partenaire, endormi, à enchainer quelques suggestives positions pour se dégager de cet embaras. A ce moment-là, Sydney Sweeney dévoile un jeu ouvertement burlesque, tout en gestuelles maladroites, physiques, ridicules. Et c'est encore une manière subtile de se réapproprier, par l'humour, son propre corps.
C'est important. Car on se rappelle de ces mots, récemment énoncés par la star : "A mon sujet les médias titrent souvent 'Sydney Sweeney affiche son décolleté' ou 'Sydney Sweeney porte une robe scandaleuse', je me dis : 'Des gros seins ? J'ai juste des seins !'... ... Et si quelqu'un d'autre la portait cette robe, les journalistes diraient sûrement : 'Oh, c'est si élégant'..."
"L'une des questions que l'on me pose le plus souvent est : " Êtes-vous féministe ? " Et bien je le suis, en acceptant le corps que j'ai. C'est mon geste sexy et fort, et je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de mal à cela. C'est de cette façon dont je revendique la liberté de mon propre corps"
Résultats ? Face à la persévérance solaire de l'actrice, on se met à rêver de rom coms un peu mieux écrites (ou tout simplement écrites) où celle-ci pourrait d'autant plus exceller. L'espace de quelques séquences hilarantes, on imagine volontiers Sydney Sweeney en nouvelle Cameron Diaz. Ët pourquoi ne pas la retrouver, très bientôt, dans une comédie romantique écrite par une femme, réalisée par une femme ? Il suffirait dès lors, que à l'instar de Meg Ryan dans les années 90, la star trouve sa Nora Ephron à elle...
Toujours est-il que le succès très vif de Tout sauf toi auprès de la GenZ incite forcément la comédienne à se questionner. Celle-ci s'imagine déjà dans une rom com aux côtés... De Paul Mescal ! Tout est lié. Nous même, on attend forcément cette rencontre de deux caractères à la richesse de jeu indéniable.
Go Sydney, go !
