Ingénieure, scientifique : éveiller les vocations chez les filles, un casse-tête pour les écoles

Publié le Jeudi 13 Décembre 2012
Ingénieure, scientifique : éveiller les vocations chez les filles, un casse-tête pour les écoles
Ingénieure, scientifique : éveiller les vocations chez les filles, un casse-tête pour les écoles
Plus que jamais, les écoles d'ingénieurs et les filières scientifiques veulent éveiller les vocations féminines et empêcher la fuite des talents vers l'étranger. Colloques, manifestations, les établissements rivalisent donc d'ingéniosité pour attirer les candidates dès la sortie du lycée. Tour d'horizon.
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Aussi présentes que les garçons dans les filières scientifiques au lycée, les jeunes filles s’en détournent souvent au moment d’entamer leur formation supérieure. Face à cette désaffection, nombreux sont les établissements qui cherchent à retenir ces talents féminins ou à éveiller des vocations.

Ainsi, tous les deux ans, le colloque « Émilie du Châtelet » sur l’ambition féminine permet aux lycéennes et étudiantes d’échanger avec des professionnelles sur la place des femmes, notamment dans les domaines scientifiques. À cette occasion est remis le Prix Caroline Aigle (première femme française pilote de chasse), destiné à encourager l’ambition de ces jeunes filles et à les inciter à poursuivre des études supérieures. Par ailleurs, depuis cette année, un cycle de conférences baptisé « Les métiers ont-ils un sexe ? » est organisé avec le partenariat de l’École des Mines, l’ICN Business School, l’Université de Lorraine et le réseau professionnel féminin Est’Elles.

« Ingénieur-e et pas seulement »

À Lyon, l’Insa, une école d’ingénieur qui compte 31% de filles, a mis en place un centre diversité et réussite avec pour objectif prioritaire, l’égalité des genres. Sonia Béchet, directrice adjointe de la structure explique dans les colonnes du Monde.fr avoir « établi un système de mentorat pour les jeunes filles : nous organisons tous les mois des rendez-vous de la mixité, sorte de café philosophique durant lequel des experts, des universitaires, ou encore des professionnels sont invités à débattre avec les élèves ». À quelques kilomètres de là, l’Insa de Rouen, forte de ses 35% d’étudiantes, est signataire de la charte de la parité. Chaque année depuis 2007, l’établissement mène l’opération « Ingénieure, ingénieur : pourquoi pas toi ? » dans les collèges et les lycées, en partenariat avec d’autres écoles de la région mais aussi des entreprises et des fédérations du BTP ou de l’industrie.

À noter également que depuis fin novembre, l'Insa, qui regroupe les écoles d’ingénieurs de Strasbourg, Rouen, Lyon, Rennes, Toulouse et les Écoles nationales supérieures de céramique industrielle (Ensci) de Bourges et de Limoges, réaffirme l’accessibilité de ses cursus aux deux sexes par le biais de son nouveau slogan : « Ingénieur-e et pas seulement ».

Crédit photo : Photodisc

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