Pilule 3G : pas de hausse des avortements malgré la méfiance

Publié le Mercredi 06 Novembre 2013
Pilule 3G : pas de hausse des avortements malgré la méfiance
Pilule 3G : pas de hausse des avortements malgré la méfiance
Avec la crise de confiance à l'égard de la contraception orale née des suites de la polémique sur les pilules de troisième et quatrième génération, les professionnels de santé craignaient une augmentation du nombre d'avortements. Mais finalement, cette méfiance n'a eu aucune répercussion sur les IVG.
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Les professionnels de santé s’attendaient à un pic du nombre d’interruptions volontaires de grossesses (IVG). Il n’en a rien été. Près d’un an après le début du scandale sanitaire sur les pilules de troisième et quatrième génération, accusées d’augmenter les risques d’accidents vasculaires et veineux, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) affirme ne pas avoir constaté de hausse des avortements comme elle le redoutait. Pourtant, comme le rappelle Mahmoud Zureik, directeur stratégie et affaires internationales à l’ANSM, ce sont « plus d’un million de femmes qui ont changé de contraception ». Mais selon lui, la seule conséquence de cette polémique serait « une petite augmentation de pilules du lendemain de 5% fin août », par rapport à la période précédente.

En janvier dernier, à la suite de la plainte déposée par Marion Larat contre les laboratoires Bayer et  l’ANSM, le ministère de la Santé avait en effet décidé le déremboursement des pilules de troisième et quatrième génération afin d’inciter les gynécologues à ne les prescrire qu’en second recours.  Une stratégie qui a visiblement porté ses fruits. Fin septembre, les statistiques du ministère ont d'ailleurs mis en lumière un net recul des prescriptions de pilules de dernière génération au profit de celles de première, et surtout de deuxième génération.