Les pharmaciens et les sages-femmes bientôt autorisés à vacciner les patients ?

Publié le Mardi 21 Octobre 2014
Eddy  Sabeba
Par Eddy Sabeba journaliste
Les pharmaciens et les sages-femmes bientôt autorisés à vacciner les patients ?
Les pharmaciens et les sages-femmes bientôt autorisés à vacciner les patients ?
Le projet de loi « Santé » porté par Marisol Touraine propose de déléguer à d'autres acteurs du secteur médical certains actes jusqu'alors réservés aux médecins généralistes. Les vaccinations pourraient être réalisées par les pharmaciens et les sages-femmes. Une mesure qui suscite l'ire des généralistes.
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Aller se faire vacciner chez le pharmacien sera peut-être bientôt chose possible. En effet, le projet de loi Santé, présenté par Marisol Touraine la semaine dernière en Conseil des ministres, prévoit, entre autres, d'ouvrir certains actes médicaux jusqu'alors réservés aux médecins généralistes à d'autres professions médicales.

« Transformer le quotidien de millions de Français »

La mesure numéro 15 du texte, que le gouvernement souhaite inscrire dans le prolongement de la stratégie nationale de santé lancée en 2013, indique que « les sages-femmes (qui avaient réclamé le statut de "praticien hospitalier", l'an passé, Ndlr) pourront vacciner l'entourage des mères et des nouveaux-nés : père, fratrie, grands-parents et personnes impliquées dans la garde d'enfant ». Et d'ajouter : « les pharmaciens pourront pratiquer la vaccination ».


Si la ministre de la Santé affirme que « cette loi transformera le quotidien de millions de Français (…), leur apportera les moyens de se prémunir et de se protéger », les médecins généralistes sont, eux, vent debout contre ce qu'ils considèrent comme une modification « du périmètre de (leur) métier ».

Les cabinets de généralistes fermés du 24 au 31 décembre ?

Le syndicat MG France a ainsi dénoncé, le 17 octobre, « la vente par appartements » de la médecine générale. L'UNOF-CSMF, la branche généraliste de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), menace déjà de son côté de fermer les cabinets de généralistes du 24 au 31 décembre si le gouvernement ne revient pas sur ces mesures. Le texte doit être examiné au Parlement à partir du début de l'année 2015.