Affaire Woody Allen : le réalisateur bientôt devant la justice ?

Publié le Mardi 11 Février 2014
Charlotte Arce
Par Charlotte Arce Journaliste
Journaliste en charge des rubriques Société et Work
Affaire Woody Allen : le réalisateur bientôt devant la justice ?
Affaire Woody Allen : le réalisateur bientôt devant la justice ?
Dans cette photo : Woody Allen
Dans un entretien accordé à « Vanity Fair », Frank S. Maco, le procureur chargé dans les années 1990 d'enquêter sur les accusations d'agression sexuelle qui pesaient alors contre Woody Allen, a indiqué envisager de poursuivre en justice le réalisateur après sa lettre ouverte dans le « New York Times ».
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Les griefs contre Woody Allen s'accumulent. Dans une lettre ouverte publiée vendredi 7 février dans The New York Times, le réalisateur de 78 ans est revenu sur les accusations d'agression sexuelle portées par sa fille Dylan Farrow. Récusant avoir jamais touché Dylan, Woody Allen s'en est aussi vivement pris à son ex-épouse Mia Farrow, qu'il accuse de manipulation, ainsi qu'à l'ancien procureur de Litchfield (Connecticut), Frank S. Maco. En 1992, c'est lui qui avait été chargé de recueillir, puis d'enquêter sur les accusations d'agression sexuelle portées à l'époque par Mia Farrow, en pleine bataille juridique avec Woody Allen pour obtenir la garde de leurs enfants.

Après l'ouverture de l'enquête, le procureur Frank S. Maco avait estimé qu'il y avait des « raisons suffisantes » pour poursuivre Woody Allen. Il avait cependant renoncé à le faire, estimant que Dylan Farrow était « trop fragile » pour témoigner devant une cour de justice.

Dans sa lettre ouverte parue vendredi dernier, Woody Allen est revenu sur ces allégations et l'enquête qui les a suivies. Pour le réalisateur, il ne fait aucun doute que Frank S. Maco s'est montré partial, l'accusant de « bondir d'impatience à l'idée de s'occuper d'une affaire concernant une célébrité ».

Des reproches qui n'ont pas laissé de marbre l'ex-procureur. Interrogé par Vanity Fair, Frank S. Maco s'est dit profondément choqué par cette « attaque gratuite, injustifiée et pas du tout corroborée par [son] parcours en tant que procureur. » « Rester silencieux devant ces accusations signifierait trahir les nombreuses personnes qui m'ont soutenu, encouragé et défendu ces dernières années contre les plaintes disciplinaires de Woody Allen. Celles-ci ont été abandonnées », a-t-il poursuivi, avant d'indiquer « réfléchir dans les jours à venir à l'éventualité d'engager des poursuites judiciaires » contre le réalisateur.